Justice Les agissements de l?administration traduisent «la panique qui règne dans l?autre camp», nous a déclaré Abdelkader Sallat, membre du BP, ce matin. De son côté, le porte-parole du FLN, Abdesslam Medjahed, a indiqué que le parti maintient la date de la tenue de son congrès extraordinaire, même si le lieu n?est pas encore définitivement fixé. M. Medjahed s?étale sur les circonstances entourant le «complot» qui vise le FLN, affirmant que cela dénote une volonté de pousser au pourrissement de la situation. Il y voit une similitude avec les événements de Kabylie et ajoute que Bouteflika veut entraîner le FLN dans un bourbier pour entraver la préparation des prochaines élections. Et de souligner que le président-candidat vise, aussi, à éliminer tous les obstacles à sa candidature pour un second mandat, à commencer par le FLN qu?il considère comme son concurrent le plus sérieux. Une partie de ce complot consiste à harceler le secrétaire général du FLN, Ali Benflis. A propos du déplacement des fonctionnaire de la police, mercredi soir pour remettre une citation à comparaître à Benflis, Sallat souligne qu?il s?étonne de la «justice de la pénombre». Pour lui, s?il y avait urgence, ces mêmes services avaient tout le temps nécessaire pour entamer leur démarche, puisque la tenue du congrès a été annoncée depuis dimanche dernier. Pour l?instant, les 18 membres du BP suivent méticuleusement les événements afin de déjouer toutes les man?uvres visant le parti. Durant cette matinée, il n?y avait aucune présence des fonctionnaires de l?Etat pour informer les responsables du parti de l?action de l?administration. Mais au FLN, on ne s?étonne pas que Benflis puisse être effectivement convoqué devant la justice. Au fond, c?est peut-être même souhaitable, ce qui mettrait fin à l?épisode de doute qui règne dans les esprits, car jusqu?à présent la direction ignore tout du contexte officiel des décisions qui la frappent.