Choc Les opposants à Benflis comptent organiser, jeudi prochain, une université d?été pour poursuivre leur tentative de reprendre les rênes du parti. Après l?offensive de Benflis, qui a tenté, au tout début de l?été, de faire face à la fois aux attaques des ex-militants du parti et des risques d?invalider le 8e congrès, le voilà à nouveau sommé de faire barrage à des réunions voulant imposer une nouvelle orientation au FLN. Les opposants à la ligne officielle, à commencer par Si Afif, ancien député, comptent, en effet, organiser jeudi prochain une université d?été à Oran pour rassembler leurs partisans et franchir un nouveau pas dans leur quête de pousser Benflis vers la porte de sortie. Ils promettent même d?organiser une rencontre préparatoire à Alger pour laver l?affront d?un premier échec à la suite des échauffourées qui ont éclaté à la salle Ibn Khaldoun entre les supporters des deux camps. Les amis de Benflis, même s?ils se déclarent à l?abri des attaques des militants du parti, redoutent davantage une éventuelle complicité de l?administration avec leurs agissements en faisant allusion à l?occupation de certaines mouhafadhas. Mais ce ne sont pas ces menaces qui feront reculer Benflis, d?après les propos des alliés à sa stratégie issue du 8e congrès. D?ailleurs, le secrétaire général a déjà commencé à préparer son programme électoral, si l?on se fie à ces mêmes déclarations. Celles-ci vont même jusqu?à faire un parallèle entre le sauvetage quasi miraculeux du secrétaire général du RND, lorsqu?une fronde parvenant de ses propres rangs a failli le destituer à l?issue des précédentes élections législatives. La reprise en main du RND n?a pourtant pas tardé et les membres du FLN osent espérer que le même scénario se reproduira en leur faveur en faisant taire momentanément l?opposition. Cette dernière est d?ailleurs coutumière dans ce parti qui n?a pas connu de période de stabilité depuis plusieurs années puisque des courants divers s?y sont toujours affrontés et Benflis compte bien aller au bout de ses idées en se portant candidat à la magistrature suprême. Il n?attend plus que la tenue du congrès extraordinaire pour entériner cet état de chose. Benflis n?a jamais annoncé lui-même sa candidature, préférant confier cette tâche à des membres du comité central comme Ali Mimouni, qui trouve qu?il est naturel que le secrétaire général puisse convoiter la présidence. Les opposants de Benflis ont relevé que cette candidature doit être du ressort exclusif du congrès extraordinaire sans que personne lui force la main.