Après avoir divergé sur ce dossier, principal point de discussion lors de leur sommet annuel clôturé hier, cinq pays du Golfe ont approuvé hier le projet d'accord sur une union monétaire. Dans un communiqué rendu public à l'issue de la rencontre et repris par les agences, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont annoncé avoir «adopté l'accord sur l'union monétaire […] ainsi que le statut du conseil monétaire» et souligné la nécessité pour les pays membres d'«entériner rapidement l'accord pour mettre en place le conseil». Ce conseil aura la mission de «prendre les dispositions techniques de l'union monétaire, de préparer la création d'une banque centrale et le lancement d'une monnaie unique», selon le communiqué. Cette initiative a été précédée d'une ultime réunion à Mascate des ministres des Finances du CCG, lesquels ont adopté la version finale de l'accord sur l'union monétaire, qu'elles entendent appliquer dès l'année prochaine pour lancer ensuite une monnaie unique, selon un responsable d'une délégation participant au sommet. Le projet d'accord sur une union monétaire prévoit un conseil monétaire devant conduire à la création d'une banque centrale du CCG chargée du lancement d'une monnaie unique. Outre le projet d'accord sur l'union monétaire qui devrait «être appliqué dans un délai n'excédant pas le 12 décembre 2009» avant d'être entériné par chacun des Etats membres, les ministres des Finances «sont convenus du statut du conseil monétaire», a déclaré le ministre des Finances du Koweït, Moustafa Al-Chamali, repris par les agences de presse. Cité par l'agence officielle koweïtienne Kuna, le ministre a cependant indiqué que le lancement d'une monnaie unique «interviendra dans une phase ultérieure de l'union monétaire et fait l'objet d'un calendrier spécifique pour la mise en place du cadre juridique nécessaire». Il n'a fourni aucune précision sur ce calendrier. Lors de leur dernier sommet annuel à Doha, les dirigeants du CCG s'étaient réengagés en faveur de l'échéance 2010, bien que cet objectif collectif ait été remis en question par la décision d'Oman de se retirer du projet, et celle du Koweït de lier sa monnaie à un panier de devises plutôt qu'au seul dollar, dans le but de combattre l'inflation. R. E.