Fixé actuellement à 25 DA, le prix du sachet de lait d'un litre le restera au moins jusqu'à la fin de l'année en cours. En réponse aux producteurs qui revendiquent un relèvement des prix pour amortir les coûts, le ministère de l?Agriculture plaide en faveur de la collecte auprès des éleveurs locaux. Cette nouvelle, qui rassurera les ménages, a été annoncée, hier, par Cherif Mesbah, le secrétaire général de la Chambre nationale de l?agriculture (CNA) lors d?une rencontre avec la presse en prélude à la tenue du 1er Salon international du lait et ses dérivés, prévue du 3 au 6 avril prochain à la Safex à Alger. L?intervenant a exclu toute révision des prix et ce en dépit des revendications, sans cesse brandies, des collecteurs et des producteurs de ce produit en faveur d?un relèvement du prix pour pouvoir «couvrir les coûts de transformation et de distribution». M. Mesbah a affirmé qu'en parallèle, tous les acteurs du secteur laitier (éleveurs, collecteurs et distributeurs) bénéficieraient du soutien de l'Etat «sous forme d'aides aux investissements» dans ces activités. Le lait de base sous forme d'un sachet d'un litre reste, avec le pain et la semoule, un des rares produits de première nécessité dont le prix est encore administré. La moyenne de consommation de lait en Algérie étant actuellement de 1 101 litres par habitant et par an, soit au-dessus des 901 litres recommandés par l'OMS. Les industriels de ce créneau stratégique ont, faut-il le préciser, maintes fois appelé à une augmentation des prix du sachet de lait du fait que le prix de la poudre de lait sur les marchés internationaux, où ils ont l?habitude de s?approvisionner, connaît, depuis longtemps, une hausse vertigineuse. Cela étant, pour en finir avec cette dépendance très compromettante, avouons-le, pour l?avenir de cette industrie, M. Mesbah a appelé les producteurs à «se rabattre, résolument et dans un esprit de collaboration, sur la collecte auprès des éleveurs locaux» car ceux-ci représentent, pour ce responsable, «l'unique moyen d'amortir les coûts de production». Le Salon international du lait, qui se tiendra au Palais des expositions des Pins-Maritimes à Alger, «s'inscrit justement dans la politique engagée par le ministère de l'Agriculture pour le développement du secteur laitier en vue de réduire la facture d'importation de ce produit estimée, en 2005, à quelque 650 millions de dollars», a-t-il affirmé. La stratégie du ministère vise notamment à porter à trois milliards de litres la production laitière en 2009 contre un milliard de litres à peine actuellement et d'élever le taux de collecte à près de 40 % dans trois ans alors qu'il est de 15 % à l'heure actuelle.