Evidence n La crise du logement en Algérie n?est pas seulement une question de disponibilité, c?est aussi une question de prix de vente et de location. Paradoxalement, même au moment où l?on évoque les mises en chantiers de milliers de logements, force est de constater que le problème de la cherté du logement et de location reste toujours d?actualité. Tout le monde s?accorde à dire que le logement est trop cher dans notre pays. Que ce soit pour les logements construits par l?Etat et qui entrent dans le cadre participatif et locatif ou autres ou ceux revendus ou loués de particuliers à particuliers. Résultat, le rêve de posséder son propre logement devient de plus en plus difficile à réaliser pour l?Algérien moyen. Le prix référence du mètre carré habitable fixé par les autorités n?est pas du tout fixe. Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l?Habitat et de l?Urbanisme, qui abordait ce volet lors d?une visite dans la wilaya de Tiaret, a annoncé que son département ministériel ne pliera pas devant les pressions de certaines parties qui veulent obtenir des majorations de prix précisant que le plafond actuel (entre 16 000 et 18 000 DA le mètre carré) sera maintenu. Ce ne sont cependant pas les tarifs appliqués pour les logements Aadl. Kheireddine El-Walid, le directeur général de l?Aadl intervenu récemment à l?émission Question de l?heure de la Chaîne II, a indiqué que le coût du m2 habitable d?un logement varie entre 18 000 et 23 000 DA. «C?est un coût moindre qui ne reflète guère celui du logement», avouera-t-il en précisant que le tarif dépend de certains paramètres dont la nature du sol et la hauteur du logement. Un F3 coûterait ainsi 1 400 000 DA contre 1 700 000 DA pour un F4. «Des prix qui sont largement inférieurs aux coûts de réalisation», a souligné M. El-Walid. Ceci pour ce qui est des logements étatiques. Pour les particuliers, l?offre étant très inférieure à la demande les prix ne peuvent que grimper. L?arrivée sur le marché d?agents immobiliers motivés par le gain facile a, en outre, contribué à la flambée des prix de vente et de location. Tous ces facteurs donnent une idée de l?anarchie avec laquelle sont gérés le logement et le marché locatif en Algérie qui échappent à toute régulation.