Dans leur conquête de la Kabylie, les Français vont tenter de s?emparer du bordj pour en faire un point d?ancrage pour leurs troupes ; l?expédition, entreprise par le maréchal Vallée, est empêchée par une terrible tempête qui cause la mort de plusieurs soldats. Après la conquête de la région, les autorités coloniales entreprennent sa restauration et en font le siège du caïd de Bouira. Aujourd?hui, il est de nouveau à l?abandon. On fait dériver habituellement le nom de Bouira et son équivalent kabyle, Tubirets de l?arabe bîr (puits), diminutif bwira (petit puits), par référence, dit-on, aux nombreux puits et puisards qui existaient dans la région. Il se peut aussi qu?il provienne d?un autre mot, également d?origine arabe, lbur (terre en jachère), du verbe bur (être en friche, en parlant de la terre, être non irrigable), d?où en kabyle lbur (terrain en friche). On peut songer aussi à une étymologie par le berbère. On pense à aburi, taburit (terrain, culture qui n?a pas besoin d?eau, terrain, culture sauvage), attesté en tamazight du Maroc central. C?est de ce mot que pourrait venir le nom de Bouira, autrefois connu par la végétation qui l?entourait. Une autre étymologie par le berbère proposée parfois par les habitants de la région, bu-iran (celle des lions), iran étant le pluriel de ayred, ancienne dénomination du lion en kabyle, mais paraît peu probable.