Dans les perspectives, à moyen terme, du gouvernement figurent la réduction de la facture du médicament et l?orientation vers la production locale. L?achèvement de ce pari fixé pour 2011 reste, cependant, conditionné par la disponibilité des opérateurs à se joindre à cet objectif. La nouvelle politique ambitionne de réduire le prix du médicament d?environ 30 %. Pour ce faire, les pouvoirs publics prévoient d?importer tous les produits pharmaceutiques en vrac et diminuer ainsi les frais de transport, de négociation et économiser ceux de l?emballage. Cela outre la réduction de la marge bénéficiaire à l?importation et l?augmentation de celle à la fabrication pour encourager la production locale. Cette stratégie qui, en somme, est orientée vers le générique, est critiquée par de nombreux opérateurs qui relèvent l?absence de tout texte précis relatif au générique pour pouvoir gérer une telle orientation. Ajoutant qu?il serait plus judicieux «d?établir, au préalable, un statut du médicament générique et imposer des fourchettes de prix par rapport aux médicaments princeps et déterminer précisément dans quelles proportions le prix du générique sera fixé par rapport aux princeps.» En bref, il ne s?agit pas seulement de définir le générique par rapport à ses qualités de bioéquivalence, mais aussi de le définir économiquement.
