Diagnostic n «La vie scolaire au sein de nos établissements a besoin d?un nouveau souffle, voire d?une réanimation radicale et intensive.» C'est ce qu'a affirmé, hier, Boubekeur Benbouzid, lors de la conférence nationale des 48 directeurs de l?éducation, dont les travaux se poursuivent aujourd'hui et qui a pour objet l?étude du nouveau projet d?établissement scolaire et celui de service.«C'est pour cela, a poursuivi le ministre, que nous avons opté pour le projet de ménagement et de performance de l?institution éducative». Appelé par les concepteurs «projet d?établissement», ce nouveau système, applicable à partir de la prochaine rentrée scolaire, fera de l?obligation des résultats un objectif à atteindre au terme de l?application des mesures de réformes du système éducatif qui entame sa troisième année. Les participants se sont constitués en deux grands ateliers pour étudier dans le détail, les deux projets ? le premier de l?établissement et le second de service ? qui leur étaient soumis. Le projet de l?établissement, selon M. Benbouzid, est d?une importance capitale. Etant actuellement à l?état de projet, cette nouvelle démarche s?inscrit parmi les grandes options de la refonte de l?école algérienne. Elle n?est, en effet, qu?un projet de management, de performance des institutions éducatives. «La réforme du système éducatif ne se limite pas à la refonte des méthodologies tout en se basant sur l?approche par compétence ou l?élaboration d?une nouvelle génération de manuels scolaires?», mais l?importante réforme, selon le ministre, consiste à changer les mentalités archaïques qui ont fait, par le passé, de l?école algérienne, celle de l?échec. Le ministre le confirme, preuve à l?appui, en se référant au taux de réussite au bac, n?ayant pas franchi, dans un passé récent, le cap des 12 % dont plus de 60 % de rachat. «La réussite de la réforme est tributaire de ce projet. Ce dernier conditionne les résultats de cette refonte et ce, avec la participation de tout un chacun, à l?effet d?améliorer le système pour un meilleur rendement», a souligné le ministre qualifiant ce projet de contrat de performance et d?efficacité. Il a insisté également sur le rôle de la famille et des parents d?élèves dans l?élaboration de ces projets. «L?école, à elle seule, ne peut régler ces problèmes, les parents sont partie prenante et membre à part entière dans l?élaboration du projet de service concernant la wilaya», a-t-il indiqué. Quant aux «indicateurs» à atteindre à travers cette démarche, ils représentent essentiellement la concrétisation du projet de la performance, la démocratisation de la scolarisation et le taux de réussite à 90 %. En outre, M. Benbouzid a appelé les responsables des établissements scolaires à faire un état des lieux et un diagnostic afin d?apporter les solutions nécessaires aux problèmes rencontrés.