Résumé de la 3e partie n Ils ont tout tenté pour mener une vie de luxe. Hervé et Clotilde ont été arrêtés pour pratiques immorales et extorsion de fonds suivies d?assassinat. Ils risquent une lourde peine? Clotilde, devant la colère de Hervé, devrait nier les faits mais, bizarrement, devant Albert, complètement effaré, elle semble presque admettre, par son silence gêné, qu'elle vient d'avoir des rapports intimes avec son invité. Albert comprend alors que l'homme et la femme sont complices. Il est victime d'un piège et, vert de peur, ne sait pas comment les choses vont se terminer... Il bredouille des excuses mais reçoit, en réponse, des coups de crosse de revolver au visage. Hervé, toujours dans son rôle de mari offensé, ricane et se vante de connaître les endroits précis où l'on peut faire mal sans laisser de trace. Puis il demande à son «épouse» de lui apporter le «couteau d'Algérie». Albert croit que ses derniers jours sont arrivés. Ou du moins qu'il ne rentrera chez lui que privé de ses «bijoux de famille». On lui demande de se déshabiller. Mais il s'y refuse. Très rapidement, le mari outragé change d'humeur. Il se décIare prêt à négocier son déshonneur. Albert, couvert de sueur, avoue qu'il n'a pas d'argent sur lui. Son chéquier est dans la voiture et Hervé l'accompagne jusque-là. Albert, tout penaud, signe, à titre d'acompte, un chèque de 2 000 F. On le laisse alors filer et il rentre chez lui presque heureux de s'en être tiré à si bon compte... Dès le lendemain, tout déconfit, il fait opposition au chèque, puis, comme de nombreux autres sans doute, il s'abstient d'ébruiter son aventure et de porter plainte. Il se promet simplement de ne plus «pianoter» sur le Minitel. En tout cas, de ne plus suivre de brunes et jolies inconnues chez elles. Quelques jours plus tard, en lisant dans le journal qu'un homme a été découvert mort dans l'appartement de Clotilde et de Hervé, Albert est saisi d'un remords. Il se dit que s'il avait eu le courage de porter plainte, il aurait provoqué l'interpellation du couple infernal et qu'il aurait sans doute sauvé la vie de «Charles». C'est à ce moment qu'il décide de témoigner de sa propre histoire devant la police. Ce témoignage pèse lourd devant les juges. La version de Clotilde et de Hervé, l'histoire du coup de feu accidentel, s'évapore comme rosée au soleil. La fable selon laquelle Clotilde n'invitait ses correspondants que pour une «conversation» sans arrière-pensée sexuelle ne tient pas davantage. Les témoignages de voisins, les aveux d'autres «mâles» minitélistes complètent le tableau, on comprend que les amants avaient mis au point un système qui leur permettait de maintenir leur train de vie. Hervé est condamné à dix-huit ans de prison et Clotilde qui, en prison, est devenue sa femme légitime, écope de dix ans. Compte tenu de la préventive et des remises de peine, elle pourra bientôt se retrouver sous le beau soleil du Midi. Souhaitons qu'elle ait compris la leçon. «Charles», lui, victime de ses désirs, ne reviendra pas pour surveiller l'éducation de ses enfants.