Résumé de la 2e partie n Le couple Hervé et Clotilde mène une vie au-dessus de leurs moyens ; il ne recherche que le luxe. Pour le trouver, Clotilde, sans aucune gêne, se lance dans des relations scabreuses. A 3h 25 du matin, le téléphone sonne au commissariat d'A., Hervé se présente et annonce : «J'ai surpris ma femme avec un autre homme, je l'ai tué.» Quand la police arrive, le cadavre de Charles, la tempe trouée par le coup à bout touchant d'un revolver à grenaille, gît, désespérément seul, dans le salon. Les amants infernaux ont décampé sans demander leur reste. L'enquête démontrera que la victime, installée depuis seulement douze ans sur la Côte d'Azur, jouit d'une excellente réputation dans la région, tant sur le plan commercial que familial. Compétent et travailleur, responsable d'un club sportif, son image est parfaite en tout point et sa communauté d'origine, puisqu'il vient du Proche-Orient, à l'annonce du drame, le pleure et le regrette sans aucune fausse note. S'agit-il d'une sorte de Mr Hyde à la double vie ? Tout simplement un homme sensuel qui rêvait de caresses inédites que son éducation lui interdisait de demander à son épouse... Bel homme au demeurant. Mais il est mort... et bien incapable de donner sa version des faits. Quelques semaines plus tard, les deux amants en fuite donnent à la famille de «CharIes», dans une lettre postée du Piémont, leur version des faits : «Il s'agit d'un accident. Hervé ne voulait pas tuer cet homme...» Ils expliquent que Hervé est rentré inopinément dans l'appartement au moment où «Charles», entièrement nu, s'apprêtait à violer Clotilde. Pour l'impressionner parce qu'il résistait, Hervé l'a alors menacé de son revolver. Le coup est parti accidentellement. Plus tard, les amants meurtriers expédient, de Corse, une lettre à l'intention de la presse spécialisée annonçant leur intention de «mettre fin à leurs jours». On ne découvre pas de cadavres intéressants à la suite de cette annonce. Quelques mois plus tard, Hervé, transformé, affublé de perruque, moustachu, au volant d'un véhicule aux plaques maquillées, se risque à nouveau sur la Côte. Clotilde, de son côté, fait de même et pousse l'imprudence jusqu'à se promener à visage découvert. Elle pense, à tort, que la police a, depuis le meurtre, d'autres chats à fouetter. On l'interpelle assez vite et elle raconte que Hervé s'est enfui en Italie. On le retrouve cependant dans une chambre d'hôtel français, sous le pseudonyme princier de GrimaIdi. Les voici tous deux sous les verrous : Clotilde est inculpée de complicité mais Hervé, lui, affronte une inculpation d'homicide volontaire et d'extorsion de fonds. Car, entre-temps, un élément important est parvenu à la connaissance de la police, élément qui changea toute l'affaire... Parmi les nombreux correspondants de Clotilde, «la nymphomane qui cherchait un mâle», parmi tous ceux qui l'ont contactée au cours de ses cent dix-sept prises de contact des jours précédant le meurtre, un de ses amants potentiels, Albert B., fonctionnaire et père de famille, s'est, lui aussi, rendu, comme le malheureux Charles, à un rendez-vous nocturne. Lui aussi a été séduit par la puIpeuse brunette. Lui aussi a accepté de la suivre dans l'appartement du couple. Lui aussi a aperçu, posée sur là télévision, la photo de Hervé, tout galonné. Il raconte par une lettre à la police que Clotilde, tout en lui laissant espérer le meilleur d'elle-même, tout en cherchant sa bouche, n'a pas été beaucoup plus loin. En effet, au moment où les choses allaient devenir sérieuses, le malheureux AIbert a vu surgir Hervé, le visage décomposé par ce qui ressemblait fort à la colère du mari trompé qui surprend son épouse en plein adultère. (à suivre...)