Choix n Les présidents égyptien et tunisien ainsi que le roi du Maroc et celui de Bahreïn et le Sultan Qabous d'Oman ont déjà fait savoir qu'ils ne feront pas le déplacement à Khartoum. La participation du monarque saoudien Abdallah Ben Abdel Aziz et du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est toujours incertaine, selon des sources concordantes à Khartoum. Anticipant le sommet de Khartoum, les Etats-Unis ont réussi à faire adopter, vendredi, par le Conseil de sécurité de l'ONU, une résolution appelant à l'accélération des préparatifs pour le déploiement d'une force internationale, dans la région ouest du Soudan en proie, depuis trois ans, à une guerre civile qui a fait jusqu'à 300 000 morts et 2,4 millions de déplacés. Le Soudan, pays hôte du sommet, qui souhaitait obtenir un large soutien des dirigeants arabes à son refus du déploiement d'une force de l'ONU au Darfour, a été pris de court par cette résolution. Les chefs d'Etat arabes, dont plusieurs sont des alliés de Washington, préfèrent généralement se conformer à la légalité internationale et doivent ainsi apporter un soutien tiède à leur homologue soudanais Omar el-Béchir sans aller jusqu'à rejeter la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Le sommet de Khartoum doit également adopter un projet de résolution évoquant, pour la première fois, trois ans après le déclenchement de la guerre en Irak, «le retrait des troupes étrangères» de ce pays. Le projet de résolution appelle à «l'accélération de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale en Irak pour préparer le terrain à un retrait des troupes étrangères» déployées sur son territoire. Ce projet affirme également que les Arabes «ont un rôle à jouer» dans toutes les concertations concernant «l'avenir de l'Irak». Opposés à la marginalisation des sunnites dans le processus politique en Irak, les Arabes craignent une montée, à leur détriment, de l'influence iranienne dans ce pays à majorité chiite, notamment après l'annonce d'un dialogue entre Washington et Téhéran sur l'Irak. Concernant le Proche-Orient, le sommet doit appeler au «respect du choix démocratique du peuple palestinien» après la victoire électorale du mouvement Hamas, mais réaffirmera en même temps que «la paix est le choix stratégique des Arabes». Le sommet doit également «dénoncer les plans» israéliens visant à mettre fin, «d'une manière unilatérale,» au conflit avec les Palestiniens, dans une allusion au plan de séparation du Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert. La crise politique libanaise et les relations tendues entre Beyrouth et Damas depuis l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005, seront discutées mardi lors d'une réunion à huis clos des chefs d'Etat arabes. Bouteflika sera présent l Le président de la République, président en exercice de la Ligue des Etats arabes, se rendra, demain, lundi, à Khartoum où se tiendra le sommet de la Ligue arabe les 28 et 29 mars, a annoncé samedi à Alger une source officielle. M. Bouteflika, qui préside la Ligue arabe depuis son dernier sommet à Alger en mars 2005, sera accompagné d'une importante délégation, précise la même source. Il a été précédé dans la capitale soudanaise par son représentant personnel, le ministre d'Etat Abdelaziz Belkhadem, ex-chef de la diplomatie algérienne.