Kadhafi a, contre toute attente, été le premier à fouler, hier, le sol algérien. Hier, quelques heures seulement avant l'ouverture du Sommet arabe d'Alger, le doute planait sur la participation de certains chefs d'Etat et souverains arabes à ce rendez-vous qualifié d'« historique ». Déjà quelques jours avant l'ouverture du sommet, des sources faisaient état d'une série de défections, à commencer par celle du guide de la Révolution libyenne. Ce dernier a, contre toute attente été le premier à fouler, hier, le sol algérien, suivi par le prince héritier du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber, du vice-président du Yémen, M.Abd Rabo Hadi, représentant personnel du président Ali Abdallah Salah, du président soudanais Omar Al-Bachir, du président mauritanien M.Mouaouya Ould Sid Ahmed Taya, du vice-Premier ministre du sultanat d'Oman, Cheikh Fahd Bin Mahmoud Al-Saïd, du président irakien Ghazi Al-Yaouar et du président de l'Autorité palestinienne, M.Mahmoud Abbas. Pour sa part, le roi Mohammed VI, en provenance de la capitale française est arrivé, hier à Alger en début de soirée pour prendre part au Sommet de la Ligue arabe et à la rencontre des chefs d'Etat de l'UMA. Lui emboîtant le pas, le président égyptien, qui venait d'achever une audience avec Walid Joumblatt, a aussitôt rejoint la capitale algérienne. Il s'agit là des principaux chefs d'Etat et souverains arabes qui ont répondu présent à l'appel d'Alger. Même si le niveau de participation à cette 17e édition de la conférence des chefs d'Etat de la Ligue arabe a fait l'objet d'une vive polémique dans les coulisses de l'hôtel Hilton qui avait abrité, samedi et dimanche, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'organisation. Alors que le chef de la diplomatie algérienne a fait état de la présence au sommet de 18 chefs d'Etat et de souverains arabes, le secrétaire général de la Ligue arabe donnait le chiffre de treize pays membres qui devraient être représentés au niveau des chefs d'Etat. Parmi les présidents et souverains qui participeront au Sommet d'Alger figurent notamment le président égyptien Hosni Moubarak, le président irakien sortant Ghazi Al-Yaouar, le prince héritier d'Arabie Saoudite Abdallah Ben Abdel Aziz, le roi du Maroc Mohammed VI, le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Il est utile de rappeler que le roi de Jordanie, Abdallah II, et le président libanais pro-syrien, Emile Lahoud, seront au nombre des absents. Le roi de Jordanie n'assistera pas au sommet en raison d' «engagements pris depuis cinq mois pour une rencontre avec un millier d'investisseurs aux Etats-Unis», selon le ministre jordanien des Affaires étrangères, Hani Moulki. Le président libanais a pour sa part renoncé à participer au sommet après un attentat ayant fait 11 blessés samedi près de Beyrouth, alors que son pays s'enfonce dans une profonde crise politique. Par ailleurs, le doute planait toujours, hier, sur la participation du président syrien Bachar Al-Assad, soumis à d'intenses pressions internationales. A noter que le Bahreïn, Oman et le Yémen ont annoncé, hier, que leurs chefs d'Etat seront absents au Sommet arabe et seront représentés par des membres de leurs gouvernements.