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1h 35?
Clinique de gynécologie-obstétrique d?El-Harrach (ex-Belfort)
Publié dans Info Soir le 02 - 10 - 2003

Ma femme est prise en charge par des infirmières. Un peu plus tard, Une sage femme arrive, l?ausculte et ordonne, froidement son transfert vers « l?ascenseur » le terme utilisé pour signifier la direction du bloc opératoire.
Quelque temps après, il est procédé à une césarienne. Je ne suis pas spécialiste mais je ne peux m?empécher de penser que ma femme a fait l?objet d?un acte de véritable boucherie :Cinq points de suture pour extraire un bébé prématuré de 1kg 750 ? C?est incroyable quand meme ! Un moment plus tard, je veux voir mon enfant.
Rien à faire, le médecin m?interdit l?accès au service sous prétexte qu?il est réservé uniquement aux femmes .
À 3 heures du matin et après beaucoup d?insistance, je réussis à accéder à l?étage supérieur et rendre visite à ma femme. Elle est allongée sur un lit qu?elle partage avec une autre patiente. Aussi incroyable que cela puisse paraître ,elles sont quatre femmes, qui viennent de donner naissance à des bébés, à se partager les deux lits existants !. Ce n?est pas tout. L?endroit est repoussant de saleté et de puanteur.
Malgré tout cela et malgré son état de santé, ma femme tient à m?assurer que le bébé va bien: « Il a pleuré. C?est bon signe ». Vers les coups de 6 heures 30 du matin, je remonte une seconde fois pour lui apporter le petit-déjeuner et c?est là que je m?aperçois qu?elle n?avait pas fait sa toilette depuis son accouchement c?est-à-dire depuis 2 heures du matin.
Elle n?a meme pas nettoyé le sang visible un peu partout sur son corps. Elle pouvait contracter une maladie ou une infection très facilement. A mon interrogation, elle me répond en me demandant de jeter un coup d??il aux sanitaires. Celles-ci sont dans un état d?insalubrité et de puanteur indescriptible. En plus, il n?y a pas une seule goutte d?eau.
Jamais je n?aurais cru qu?il pouvait exister une clinique de maternité sans eau et dans un tel état. J?ai dû revenir chez moi et ramener tout le nécessaire pour lui permettre de faire une toilette sommaire. Mais c?est quand je me suis rendu avec elle dans la salle ou était placé notre bébé que j?ai eu la nette impression d?évoluer dans un véritable cauchemar : une odeur nauséabonde irrite les narines, les memes images choquantes de saleté agressent les yeux,une multitude de fourmis se promènent allegrement dans tous les coins de la pièce et jusque sur le corps et le visage de mon enfant qui n?a même pas été lavé. Je doute meme qu?il ait été ausculté par un pédiatre.
A ce moment-là, ma femme me fait savoir qu?une infirmiere l?a informé que le bébé était dans un état inquiétant lui demandant de l?évacuer le plus vite possible. J?arrive à confirmer cette information auprès d?« ames bienveillantes».


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