Aucun moyen de transport en commun n?assure la navette entre Sidi Abdellah et Mahelma, la ville la plus proche située à 5 km. «Je suis ici depuis plus d?une heure à attendre le bus de l?Onou (transport universitaire) pour faire vacciner ma petite fille au dispensaire de Mahelma. Le ?Cous? est notre seul moyen de transport. Pas de taxis, pas de bus, pas même de clandestins pour aller vers la civilisation?», témoigne une jeune femme de 30 ans qui habite Sidi Abdellah depuis 5 mois. La seule personne qu?on a rencontrée, d?ailleurs. La nouvelle ville a commencé à accueillir ses premiers habitants en septembre 2005. Longtemps après, une autre personne apparaît dans ce milieu de nulle part. Il s?agit d?une vieille femme : «Vous êtes de la presse ? Dieu merci.Vous avez enfin pensé à venir nous voir !», dit-elle, avant de commencer à raconter son quotidien difficile dans cette cité.«Il y a six mois, on m?a octroyé un F3 dans le cadre du logement social. Mais je regrette d?être venue ici. Sidi Abdellah est une colline oubliée. Nous n?avons rien, pas la moindre commodité, aucun magasin, aucun commerce, pas d?aire de jeu, pas d?école, pas de lycée, pas de salle de soins ? c?est une cité dortoir?», se plaint-elle avant de s?exclamer : «Et on appelle ça une ville nouvelle !» Le ramassage des ordures est toujours assuré par la commune voisine de Mahelma, en attendant que la ville se dote de ses propres moyens. La sécurité est absente dans la ville de Sidi Abdellah. Un étudiant, qui habite la cité universitaire de Sidi Benour, nous a expliqué que des individus, venant de Mahelma, mangent au restaurant universitaire et viennent chercher la petite bête aux étudiantes?