Particularité n Naïma s'est spécialisée dans la création des décors naturels ; cascades et fontaines, des ?uvres artistiques destinées aux nantis. Amoureuse de la nature et envoûtée par la beauté des décors naturels diversifiés de sa région natale, Koléa, Naïma Amara tente de reproduire, à sa manière, les panoramas limpides caractérisant les lieux. «Nous sommes les seuls en Algérie à fabriquer ce genre d?objet d?art. A chaque fois que nous faisons des promenades dans la nature, nous essayons de saisir les meilleurs sites afin de les concrétiser artistiquement sur des cascades, des fontaines et même parfois des parcelles de montagnes. La passion nous tient et nous ne pouvons pas abandonner ce métier en dépit de ses innombrables contraintes, notamment en ce qui concerne la cherté de la matière première et la difficulté de trouver des clients», indique l?artiste qui, avec ses trois compagnons, a réussi à créer une petite entreprise spécialisée. Cette treizième édition du Salon international de l?artisanat traditionnel constitue une opportunité pour faire connaître ses productions d?art et, éventuellement, attirer des clients. «Le salon sera certainement visité par des personnes nanties auxquelles ces produits sont destinés. Je suis persuadée qu?un simple citoyen de Koléa ne pourra jamais se permettre une fontaine artisanale à 18 millions de centimes ou une cascade à 50 millions et c?est pour cela que je mise sur cet événement pour captiver d?éventuels acheteurs», ajoute notre interlocutrice. Comme ce métier ne fait pas vivre, Naïma et ses collègues se sont également spécialisés dans la décoration des plafonds et les espaces verts et c?est ainsi que la fabrication de cascades devient un addenda. «Nous gagnons notre vie grâce à la décoration de plafonds et d?espaces verts qui attirent de plus en plus les citoyens et nous préservons le reste pour l?amour de l?art?», souligne-t-elle, ajoutant, toutefois et à l?image de nombreux artistes, que l?insuffisance des moyens financiers qui leur sont alloués par les pouvoirs publics freine l?avancée de l?entreprise. «Il est vrai que la location d?un stand à la foire pour 4 000 DA représente une motivation, mais l?artiste a besoin d?un soutien permanent et d?un cadre d?activité lui permettant non seulement de gagner son pain, mais aussi de mettre en valeur sa culture traditionnelle.» En attendant un éventuel milliardaire pour écouler leurs produits, Naïma et ses associés tentent de tisser des liens avec des artisans étrangers afin de faire connaître leur métier et conquérir l?outre-mer?Le rêve d?un artiste connaît-il des limites ? !