Investigations Le chef du groupe qui a effectué les recherches sera entendu par la commission de la Chambre des représentants et par celle du Sénat. Un premier rapport officiel américain destiné à faire le point sur la recherche d'armes de destruction massive (ADM) en Irak sera présenté dans le courant de cette journée à huis clos aux commissions du Renseignement du Congrès, a-t-on indiqué mercredi de source parlementaire. La Centrale de renseignement américaine (CIA) avait indiqué, le 24 septembre, que le rapport ne contiendrait pas de conclusion définitive sur la présence d'ADM en Irak. David Kay, qui dirige un groupe de 1 400 personnes chargées d'effectuer ces recherches, sera tout d'abord entendu par la commission de la Chambre des représentants, puis par celle du Sénat. Le rapport est confidentiel et aucune version pour publication épurée des secrets défense n'est actuellement prévue, toujours de source parlementaire. La représentante Jane Harman (Californie), principale membre de la minorité démocrate de la commission du Renseignement de la Chambre, a indiqué hier à des journalistes qu'elle insisterait pour que «le secret soit levé sur la plus grande partie possible du document». «Le public est très intéressé par cette question et je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi tout doit être gardé confidentiel», notamment sur le fait de savoir «si David Kay a (à ce stade de ses recherches) trouvé quelque chose», a poursuivi la parlementaire. La Maison-Blanche a minimisé par avance l'importance de ce premier rapport en soulignant que M. Kay, un ancien inspecteur en désarmement de l'ONU, et son équipe avaient encore un grand nombre de documents à examiner et de personnes à interroger. La commission du Renseignement de la Chambre des représentants a récemment critiqué, dans une lettre, le bien-fondé des informations transmises avant la guerre en Irak par les services de renseignement sur les ADM supposées être détenues par l'Irak. Dans cette lettre adressée au directeur de la CIA, George Tenet, elle affirme que les renseignements sur les ADM ainsi que sur les liens supposés entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaîda étaient «trop incertains», «pas concrets» et «fragmentaires».