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Histoires vraies
La ferme du silence (4e partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 10 - 2003

Résumé de la 3e partie Les deux frères se rendent à Ostende, ils identifient le corps comme étant celui de leur père.
Le policier d'Ostende conclut.
«Bon. Je vais prévenir la gendarmerie locale. En somme, il n?y a plus aucun doute.
? Aucun doute. Mon olibrius avait intérêt à avouer le meurtre, les juges lui en tiendront compte. Au fond, c?était presque un accident. Et de votre côté ?
? Le rapport de gendarmerie n?était pas défavorable, mais il restait un doute. Personne n?avait vu le vieux dans les endroits où il traînait d'habitude. C'était bizarre, mais sans plus. L'identification a réglé le problème. A présent, il reste entier.
? Les fils ont pu croire que c'était lui, la ressemblance existe, et le cadavre avait séjourné longtemps dans l?eau.
? Possible. Mais il y a les yeux. Le vieux avait les yeux petits, les sourcils bas. C'était un détail important du visage qui n?existe pas chez l?autre. Il me paraît difficile que ses deux fils ne l?aient pas remarqué. Ils n'ont pas hésité du tout, d?après le rapport de la morgue.
? Qu'est-ce que vous comptez faire ?
? Reprendre l?enquête.»
Cette fois, elle a quatre-vingt et un ans, la mère, presque quatre-vingt-deux. Son visage n?a guère changé, les cheveux sont un peu plus rares, elle est toujours assise près de la grande cuisinière à bois, à peine assise, prête à se lever, prête à reprendre son travail interrompu par l'arrivée des gendarmes. Ils sont nombreux aujourd'hui. Trois voitures ont envahi la cour. Pierre et Louis, assis de chaque côté de la table, sont encore plus muets que d?habitude, si la chose est possible. Elise regarde toujours par la fenêtre... Elle a vieilli un peu.
Dehors, on entend du bruit, en haut des portes qui claquent, des meubles que l'on bouge. Les gendarmes sont partout. A l'étable, au poulailler, dans la porcherie, au grenier, à la cave.
Il y a deux heures qu?ils fouillent. Ils ont commencé par le jardin, le verger, la basse-cour, ils ont sondé la cave et le puits, cogné dans les murs.
La mère a dit : «Qu'est-ce qu'ils cherchent ?»
Le brigadier a répondu :
«C?est la routine. Du moment que votre mari n?est pas mort... Enfin que ce n?est pas lui qu'on a enterré au cimetière, on reprend l'enquête, vous comprenez ?»
Depuis, la mère se tait, comme toujours. Les fils se taisent, parce que la mère se tait, et Elise aussi.
A un moment pourtant, Elise s?adresse au brigadier.
«Les vaches ont soif.
? Il n'y en a plus pour longtemps, ne vous inquiétez pas.»
Elise regarde encore par la fenêtre et annonce d?une voix morne.
«Ils fouillent l'étable...»
Pierre et Louis se regardent. Le brigadier surprend cet échange de regards, mais sans pouvoir y lire quoi que ce soit. Elise continue son petit reportage sur un ton monocorde, à phrases courtes :
«Ils sortent les vaches... Ils amènent des outils...»
Le brigadier sort, laissant deux hommes de garde à la porte ouverte de la cuisine. On entend des coups de pioche au-dehors... Puis deux hommes sortent de l'étable en courant. Elise raconte :
«Le brigadier parle avec deux autres, ils ont des pioches? Le brigadier revient». (à suivre...)


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