Histoire n Une batterie de textes juridiques vise à la prise en charge des biens culturels. Le Mois du patrimoine, une manifestation s?étalant du 18 avril au 18 mai, se veut plus qu?une simple initiative consistant à organiser des activités (expositions, conférences?) destinées à mettre en valeur la richesse de notre patrimoine historique aussi bien matériel qu?immatériel. Il se veut aussi une occasion de réfléchir sur ce patrimoine, de s?interroger sur la situation de ce legs civilisationnel. En effet, chacun est invité à s?initier à la valeur historique ? et même morale ? de nos biens culturels et de s?associer aux différents acteurs du secteur pour une meilleure prise en charge d?un héritage millénaire. L?intérêt que peut afficher chacun quant à l?importance de notre patrimoine, contribue en effet à sa sauvegarde. Il est donc indispensable à ce qu?il y ait une prise de conscience collective en vue de cerner les facteurs concourant à une meilleure prise en charge du patrimoine culturel. Les spécialistes du patrimoine plaident pour la mise en place d?une batterie de normes et de lois juridiques régissant les opérations de préservation et de restauration. Ils plaident également pour l?impérieuse nécessité de créer un dispositif sécuritaire favorisant la lutte contre toute forme de vol et de trafic de biens culturels tant matériels qu?immatériels. Sur ce volet, il est à préciser que le ministère de la Culture a élaboré des textes juridiques et réglementaires visant à mieux gérer ce patrimoine culturel qui constitue une jonction entre le passé et le présent, lui donnant ainsi une dimension humaine. Ainsi, pour faire face aux tentatives de vol, de dégradation ou de trafic de pièces archéologiques, le ministère s?est associé avec d'autres secteurs, à l'exemple de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie et des services des douanes. Ces efforts se sont soldés par la récupération de certaines pièces archéologiques volées, dont 300 pièces de monnaie anciennes. S'agissant de la restitution des biens culturels de l'Algérie se trouvant à l'étranger, cette question sera, selon des responsables, prise en charge à partir du deuxième semestre 2006. Il est à souligner que plus de 500 sites sont classés patrimoine national. Viennent s?y ajouter des legs culturels à caractère intangible qui, à l?instar de l?imzad et de l?ahelil, sont répertoriés et classés également patrimoine national pour leur âme historique et l?émotion qu?ils inspirent. Depuis quelque temps, les instances concernées ?uvrent à répertorier et à classer sites et vestiges ayant une valeur historique et archéologique. Une initiative certes louable, mais insuffisante pour sauvegarder un monument ou encore un objet d?art. Quand un site est détérioré ou dans une situation précaire, un travail de restauration s?impose ; d?où l?impérieuse nécessité de maîtriser ce savoir-faire. A noter qu'un centre national de restauration, en cours de réalisation, permettra de prendre en charge ce volet de manière concrète.