Le Français Jean-Baptiste Morin est connu, dans l?histoire des sciences, pour sa contribution au développement de la thermodynamique. Né en 1583 à Villefranche, dans le Beaujolais, il a tâté diverses disciplines avant d?opter pour la carrière de médecin. Entré au service du duc du Luxembourg, il découvre vite que le métier n?est pas du tout lucratif et décide de changer de vocation. La reine Marie de Médicis, qui le soutient, l?aide à obtenir un poste de professeur de mathématiques et d?astronomie au Collège Royal de Paris (l?actuel Collège de France). C?est là qu?il effectuera ses recherches et écrira (en latin) surtout son fameux traité d?astrologie, Astrologia gallica (l?astrologie gauloise), publié à La Haye, en 1661. Au milieu des développements consacrés à la science des astres et à la façon de faire des prédictions, il insère un chapitre sur la détermination de la température d?un mélange. Il utilise pour cela un thermomètre divisé en huit degrés, répartis en quatre (inférieurs) indiquant le froid et en quatre (supérieurs) indiquant le chaud, le milieu étant la zone du tempéré. Ainsi, il considérait un liquide dont la température atteint le deuxième degré du froid comme un liquide ayant deux degrés de chaud et six de froid. Il démontre ainsi qu?un mélange ne peut rester à la température de l?eau froide ni parvenir à celle de l?eau chaude, et parvient, grâce à une équation du premier degré à une inconnue, à établir le nombre de degrés de chaud pour un liquide. Voilà pour l?apport de Morin à la science. (à suivre...)