Réforme n A partir du 15 mai prochain, le recouvrement du chèque, en Algérie, ne prendra que 4 ou 5 jours au maximum et ce, quel que soit l?endroit où l?on se trouve. Cette information a été révélée par El-Hadj Alouane, directeur général de la Société d?automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim), pour l?introduction de la monnaie électronique, lors du salon Med-IT, organisé au Palais de la culture. Il s?agit, selon lui, de l?une des nombreuses innovations que devra connaître la banque en Algérie. «La réforme du système bancaire est en marche et ses résultats commenceront à se faire ressentir dans les prochains jours», dira-t-il. Ainsi, le mode de paiement par carte bancaire deviendra une réalité reléguant le chèque par la même au second plan. Conçu à l?intention du grand public et pas seulement des professionnels, ce mode entre dans le cadre du développement de la «monétique» en Algérie. «Nous prévoyons jusqu'à un million de porteurs de carte bancaire par an, en Algérie», affirme-t-il. Les TPE, ces appareils qu?on trouve chez les commerçants servant à permettre au client de payer avec sa carte bancaire, devront se généraliser en Algérie, ajoute M Alouane. Coté sécurité, le DG de la Satim indiquera que les moyens de traçabilité sont disponibles et fiables. Ainsi, au cas où une personne utiliserait sa carte à Alger, et cinq minutes plus tard, la carte servirait à payer un quelconque article à Oran, le système bloquera le compte du client», dira-t-il. Les représentants des banques privées en Algérie afficheront leur satisfaction quant à ces innovations qui, faut-il le dire, sont des choses ordinaires sous d?autres cieux Néanmoins, la volonté de progresser existe comme le dira M. Belhimer, responsable au niveau de l?Arab Bank Corporation. «La banque algérienne doit aller vers le particulier», dira M. Belhimer, responsable dans l?une des premières institutions financières à s?installer en Algérie. Témoin donc de la réalité du secteur bancaire algérien depuis 1998, date de son entrée en exercice, il expliquera que «les banques algériennes, du fait de l?économie dirigée, donnaient plus d?importance au produit qu?au client». Abordant le sujet des personnels des banques en Algérie, notamment ceux du secteur public, les participants étaient unanimes sur le manque de tact et l?agressivité parfois en direction du client. Cela poussera plusieurs institutions à investir dans des programmes de formation. Que ce soit sur le plan produits, personnels ou relations client, la banque algérienne compte combler son retard.