Les Assemblées locales et de wilaya sont régies par les codes communal et de wilaya. La logique veut que les règles qui régissent le fonctionnement et le rôle des assemblées élues doivent aider l?élu à accomplir sa mission. Malheureusement, en Algérie, ce n?est pas le cas. L?élu est sous l?autorité de l?administration. Pour cette raison, des présidents d?APC réclament que ce code soit amendé. Pour le maire de Timezrit, «le code communal doit être amendé car il n?accorde pas de prérogatives aux élus. D?ailleurs, même si ce code stipule que le maire est l?officier de police judiciaire dans sa commune, la réalité est tout autre.» Cet avis est partagé par la majorité des élus que nous avons rencontrés, y compris ceux du FLN et du RND. Un député du FNA, Abdelkader Boudjouras, affirme que «les citoyens demandent aux parlementaires de régler leurs problèmes. La raison est simple : les élus locaux n?ont pas de prérogatives.» Pour lui, «les élus fonctionnent sur instruction de l?administration. Comment se fait-il qu?un maire élu par la population obéisse aux instructions d?un commis de l?Etat ?», s'interroge le député de Mascara. Pour ce parlementaire, «à chaque fois qu?il y a une émeute, on accuse l?élu de pyromane et le chef de daïra vient en pompier. Pis, on confie au chef de daïra la distribution des logements sociaux et aux maires la démolition des constructions illicites. C?est scandaleux !», conclut M. Boudjouras.