Solitude Les appels de Washington à des renforts en Irak, notamment turcs, sud-coréens, indiens ou pakistanais, sont pour le moment restés sans écho. Les Etats-Unis ont mobilisé 10 000 hommes pour un déploiement prochain en Irak, que des employés de l'ONU ont commencé à quitter pour cause d'insécurité, alors qu'un hôtel abritant des responsables américains était la cible d'une nouvelle attaque samedi. En plus de ces 10 000 hommes, une troisième brigade a été placée en état d'alerte. Le président américain George W. Bush a discuté de l'Irak avec son homologue russe Vladimir Poutine samedi à Camp-David (Etats-Unis). M. Poutine a ensuite indiqué, lors d'une conférence de presse conjointe, qu'une éventuelle participation de la Russie à la stabilisation et à la reconstruction de l'Irak serait décidée après le vote d'une résolution aux Nations unies. Les appels de Washington à des renforts en Irak, notamment turcs, sud-coréens, indiens ou pakistanais, sont pour le moment restés sans écho et les responsables américains ont laissé entendre, ces derniers jours, qu'ils n'avaient d'autre choix que de déployer des troupes supplémentaires. Le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled Ben Sultan Ben Abdel Aziz, a exclu tout envoi de troupes saoudiennes en Irak. Quelque 160 000 militaires étrangers sont actuellement présents en Irak, dont 140 000 Américains et 10 600 Britanniques. Après la réconciliation américano-allemande survenue mercredi à New York, George W. Bush a classé l'Allemagne samedi parmi les pays prêts à «aider à reconstruire un Irak démocratique et stable». Le chancelier Gerhard Schröder a offert que l'Allemagne aide à former les forces de sécurité irakiennes. George W. Bush a aussi renouvelé son appel à l'ONU à «assurer une part essentielle de (la) responsabilité» en Irak, après la tentative de son secrétaire d'Etat Colin Powell de relancer les discussions sur un nouveau projet de résolution de l'ONU. Colin Powell avait jugé «bon» un délai de six mois pour voir les Irakiens se doter d'une nouvelle Constitution.