Revirement n Sur le point d'être jugés, le 15 mai, par le tribunal de Nîmes en France pour «barbarie, assassinats et disparitions», deux patriotes de Relizane se voient disculpés par des familles de disparus. Celles-ci, au nombre de cinq, ont décidé de retirer leurs plaintes ayant pris conscience d'avoir été «manipulées par les forces occultes dont Amnesty International, la Fidh et SOS disparus», déclare Mme Benhabylès, présidente du Mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale. Mme Benhabylès a animé une conférence de presse, hier, à la Maison de la presse, car ayant décidé d'accompagner ces familles, présentes à ses côtés, hier, dans leur action de dénonciation des manipulations, action qui va aller jusqu'à la saisie de la justice contre Mohamed Smaïn, auteur du livre Relizane dans la tourmente, silence on tue... C'est en effet sur les faits de ce livre que sont basées, a déclaré Mme Benhabylès, les graves manipulations dont sont victimes les deux patriotes aujourd'hui sous contrôle judiciaire. L'ancienne ministre de la Solidarité affirme que, contrairement à Mohamed Smaïn «au passé douteux et dont le fils est un émir du GIA, Mohamed Abdelkader mérite d'être décoré pour son héroïsme»,car souligne-t-elle «lui, qui résidait tranquillement à Montpellier, a décidé de rentrer au pays à la suite de l'assassinat de son frère en 1995 alors que beaucoup prenaient le chemin inverse de l'exil. Il occupera le poste de DEC de Hamda à Relizane alors que son frère Hocine était vice-président de la DEC de Relizane.» Et c'est à leur retour en France, après tous les services rendus à leur village et à leur pays, que les deux frères ont été accusés par les ONG internationales citées plus haut. Documents à l'appui, Hadj Saïdane, frère d'un disparu, venu témoigner, hier, contre «les propos mensongers» de l'auteur du livre Relizane dans la tourmente. Silence on tue…, crie à la manipulation et décide, pour sa part, de déposer plainte contre Mohamed Smaïn, auteur du livre. Selon l'orateur, ce dernier s'est enrichi sur leur dos. «Voilà la proposition qui m'a été faite : à chaque fois que tu nous ramènes un témoin à charge on te donne 6 000 euros», a-t-il expliqué précisant s'être posé beaucoup de questions sur l'enrichissement subit de l'auteur du livre «qui, en un laps de temps très court, a pu acquérir plusieurs voitures de luxe et une pizzeria somptueuse à Relizane». En conclusion, Mme Benhabylès, qui déplore cette affaire «montée de toutes pièces pour porter atteinte à la République et à la dignité des Algériens», se dit prête à aller jusqu'au bout pour rendre justice aux «innocents » en appelant à la solidarité nationale avec les deux accusés. Elle précise : «On a demandé la levée de la mise en examen parce qu'il n'y a aucune preuve concrète et même les propos tenus par Smaïn ne sont pas consistants (assassinat, disparition, torture)».