Du point de vue syndical, la finalité du pacte est de «réduire le chômage et l'exclusion de toutes les formes de travail précaire». Aussi, la définition du pacte doit s'orienter vers un modèle social solidaire. L'Ugta, dans son analyse, estime que «l'opposition aux réformes ne provient pas des travailleurs comme on essaie de le faire croire, mais des monopoles et des pratiques rentières soucieuses de préserver ses propres intérêts». Cette sentence de la Centrale est une critique ouverte au gouvernement qui «perpétue la durée excessive de la transition». L'Ugta réclame à cor et à cri «une évaluation des bilans de la politique de développement économique depuis la dernière décennie». Dans le document produit par la Centrale, une bonne partie est réservée aux travailleurs et au service public. En premier lieu, l'axe défendu est celui de la revalorisation salariale et de «l'amélioration des services publics, particulièrement la santé et l'éducation. Ce qui signifie la garantie d'une distribution juste du revenu national» et des tarifs accessibles, à la portée du pouvoir d'achat des travailleurs. Il est soutenu dans cette phase «les prestations familiales et les minima sociaux en encourageant une politique industrielle tout en tenant compte de l'état des finances publiques».