Résumé de la 8e partie n Omar ne pense qu'à Malika, même s'il la soupçonne de sortir avec un autre. Lui n'arrive pas à se détacher d'elle. Il n'a pas dormi de la nuit. Il n'a pas arrêté de penser à ce qui s'est passé, il s'est mille fois interrogé sur ce garçon avec lequel il l'a vue. Il a au plus dix-sept ans, son âge, mais c'est déjà un homme et en tant qu'homme, c'est un adversaire, un rival dangereux ! Le lendemain, il a rendez-vous avec elle. Il va y aller, bien entendu et se comporter comme si rien ne s'était passé. Il verra bien comment elle se comportera avec lui ! Si elle ne lui dit rien, il décidera, lui, de parler et dira : «Qui est ce garçon avec qui tu es sortie hier ?» Elle le regardera bien sûr avec surprise et tentera de nier, mais il ne lui en donnera pas l'occasion. «Ne mens pas, je t'ai vue avec lui ! Vous êtes sortis ensemble, du lycée, vous êtes entrés dans une boulangerie puis vous avez bavardé un moment avant de vous quitter ! Avoue, tu sors avec lui !» Elle lui jurera qu'entre elle et ce garçon il n'y a rien et que les rapports qui les lient sont des rapports de camaraderie. «Tu riais avec lui, il te tenait par la main !» Elle s'écriera, pathétique : «Il n'y a rien entre nous, mon seul amour c'est toi !» Il suffira qu'elle prononce ces mots pour qu'il lui pardonne tout et qu'il la prenne dans ses bras. Il la serrera contre lui et l'embrassera. La scène est si vivante qu'il frémit. Mais il se dit aussi qu'au lieu de ces propos conciliants, Malika peut le prendre à parti. «De quoi te mêles-tu ? lui dira-t-elle, je sors avec qui je veux !» Il lui dira que lui, parce qu'il l'aime, ne regarde jamais les autres filles et que seule elle compte au monde. «Tu es libre d'agir comme tu veux et je suis libre d'agir comme je veux !» Des propos insupportables… Il s'emportera, criera, mais Malika refusera de l'entendre. Et s'il insiste trop, elle lui fera des aveux. «Oui, ce garçon, je l'aime et il m'aime !» Qu'aura-t-il à dire, devant un tel aveu ? Ni les menaces ni les supplications ne serviraient. On peut faire quelque chose contre l'adversité, l'ingratitude, la jalousie même, mais on ne peut rien contre l'amour... «Va de ton côté et j'irai du mien !» Et tout sera fini... La seule idée que tout finisse le met dans tous ses états. Non, il ne doit pas mettre à bout Malika, il ne doit pas lui donner l'impression qu'il la surveille... Même s'il n'est pas encore assuré de son amour, il doit conserver les liens qu'il a tissés avec elle. Si elle ne l'aime pas encore, elle finira par remarquer l'étendue de son amour pour elle et elle l'aimera. Elle est encore jeune, très jeune, elle ne sait pas encore ce qu'est l'amour... Que le jour se lève rapidement, que les heures passent pour que le moment des retrouvailles arrive... «Mon Dieu, pleure-t-il, que je l'aime !» (à suivre...)