Manifestation n Après une longue éclipse, la fête de la cerise, jadis célébrée dans cette localité, revient cette année. L'événement a été rendu possible grâce à la détermination des autorités municipales qui ont tout fait pour la ressusciter. Il faut dire que dans les mémoires, le souvenir de la fête de la cerise est resté vivace chez les vieux et les adultes, mais aussi chez les agriculteurs, qui tous attendent avec impatience de retrouver des moments de joie dans la région de Larbaâ Nath Irathen et dans d'autres localités qui n'ont pas vécu pareil événement depuis 1982, année de la suspension de cette manifestation agricole et culturelle. En effet, la fête de la crise a cessé d'être célébrée après la destruction des cerisaies par le capnode, un insecte ravageur qui s'attaque aux troncs et aux racines des arbres à noyaux, les détruisant de l'intérieur. A Larbaâ Nath Irathen, on raconte que la première suspension de la fête a eu lieu en 1974 «pour des raisons politiques». Les habitants de la région rapportent que l'événement était l'occasion pour la tenue de meetings par des personnalités des mouvements de revendication de l'identité amazighe de l'époque. Après cette première suspension, la fête a été célébrée chaque année jusqu'en 1982 et ne le sera plus jusqu'à cette année. A l'époque le fruit rouge se faisait très rare. Aujourd'hui, la cerisaie de la wilaya a été partiellement reconstituée ce qui a permis la relance de la manifestation qui est programmée du 23 au 26 mai. Pour l'occasion, l'APC de Larbaâ Nath Irathen, en collaboration avec la direction des services agricoles, prépare un programme qui comportera évidemment une exposition de cerises, mais aussi des produis agricoles de la région (miel, huile d'olive…), des objets de l'artisanat (poteries, bijoux kabyles, vannerie, tapis…). Il est aussi prévu un concours pour la meilleure qualité du fruit rouge et des manifestations culturelles et sportives. Le programme de la manifestation sera finalisé incessamment, apprend-on auprès de l'APC. Sur le marché, la cerise a déjà fait son apparition sur les étals, mais son prix reste inaccessible pour les familles à revenu moyen. En effet, ce petit fruit rouge est cédé à 300 DA quand il est de qualité, mais son prix peut descendre jusqu'à 150 DA le kilo pour la cerise de qualité médiocre.