Résumé de la 8e partie n Le vieil alchimiste promet de rendre la liberté à Belkacem et de le renvoyer dans son pays en échange d'un service... Le lendemain, il embarque à Carthagène, muni des objets que lui a remis le vieil alchimiste. Celui-ci l'a accompagné jusqu'au navire et, avant de le quitter, lui a dit : — «N'oublie pas de suivre mes instructions à la lettre ! — Je n'oublierai pas noble vieillard et je te bénirai tous les jours jusqu'au dernier jour de ma vie !» Le bateau cingle vers les côtes d'Afrique et, le jour même, Belkacem accoste l'endroit où il a été enlevé quelques mois plus tôt. Sans tarder, il prend le chemin de son village. Sa famille, qui n'attendait pas son retour, est surprise de le revoir. — «On te croyait, lui dit-on, à jamais perdu ! — Je le croyais aussi, dit-il. — Comment as-tu fait pour payer ta rançon ? — Je reviens sans qu'aucune rançon soit versée ! — C'est incompréhensible ! — Ne cherchez pas à comprendre ! Dieu a mis de la compassion dans le cœur de l'homme qui m'a acheté et il m'a renvoyé chez moi !» Il se garde de divulguer la mission dont son ancien maître l'a chargé. Trois jours après, sans rien dire, il prend la route du mausolée. Il y arrive à la fin de la journée et, en prévision de passer la nuit sur les lieux, il y dresse une tente. Comme recommandé par l'Espagnol, il se place en face du monument et, tourné vers l'Est, il allume un feu. Quand les flammes sont suffisamment hautes, Belkacem tire de son vêtement le morceau de papier que l'alchimiste lui a remis. Il le déplie et tente de le lire, mais il ne parvient pas à déchiffrer les caractères qui y sont tracés. Mais il se dit qu'il n'a pas à savoir ce qui est écrit : il a promis à son ancien maître de faire ce qu'il lui a dit et il le fera. Il jette donc le papier au feu. Aussitôt, un grondement, pareil à celui que produit un tremblement de terre, retentit. Et Belkacem, pétrifié, voit le mausolée s'ouvrir. Et aussitôt, un flot de pièces d'or et d'argent, de perles et de pierreries jaillit et, comme un vol de criquets, prend la direction de la mer. «Qu'est-ce que cela ?», se demande Belkacem avant de comprendre qu'il s'agit du trésor de la fée Haloula qui est en train de prendre la route de l'Espagne, sans doute pour atterrir dans la maison du vieil alchimiste. Un alchimiste qui est aussi un magicien. Le papier qu'il vient de brûler est, il n'y a pas de doute, un papier magique ! «Je veux ma part du trésor !», s'écrie Belkacem. Il saisit son burnous et le jette sur le flot mais comme le papier vient de finir de brûler, le flot se tarit et Belkacem ne parvient à retenir que quelques pièces et pierreries. Dans le même grondement annonçant l'ouverture du tombeau, un autre grondement retentit, cette fois-ci pour annoncer sa fermeture... (à suivre...)