Résumé de la 9e partie n Dénoncé par un jeune homme qu'il a essayé de tuer, Fritz Haarmann est arrêté. On le soupçonne d'avoir tué plusieurs personnes en compagnie desquelles on l'a vu. Il résiste encore quelque temps, hurle son innocence, puis il finit par craquer et passe aux aveux. «Oui, j'ai tué ces jeunes gens !» On lui montre les photos de quelques disparus. «Oui, j'ai tué celui-ci. — Et celui-là ? — Je l'ai tué aussi !» Parfois, il hésite, non qu'il nie avoir tué le jeune homme, mais parce qu'il ne s'en souvient plus. «Je ne sais pas ! Il a oublié. Il ne sait pas combien il en a tué en tout ! — Dix, vingt ? demande l'inspecteur qui l'interroge. — Plus, dit-il, peut-être trente... Mais ce n'est pas ma faute, c'est la faute aux voisins ! Ils réclamaient tout le temps de la viande, il fallait que je les fournisse !» Le policier a un haut-le-cœur. «Ces jeunes que tu assassinais... — Je les rencontrais dans la rue, à la gare... Ils étaient souvent en fugue, je les accueillais, je leur donnais à manger, je passais la nuit avec eux...» Haarmann, qui a perdu le sens de la pudeur, rapporte dans le détail les sévices sexuels qu'il faisait, en échange d'un peu de nourriture et d'un toit, subir à ses victimes. «Et ensuite ? — Ensuite, je les tuais... — Tu les tuais !» Haarmann parle avec calme, il ne semble pas mesurer la gravité de ses actes. — Je vous l'ai dit, explique-t-il, il fallait de la viande...» Et sans se départir de son calme, il va décrire dans le détail comment il dépèce ses victimes, mimant avec ses mains, le mouvement des couteaux et des hachoirs. «Je fais très attention, dit-il, à la façon de couper les chairs... Il ne faut pas qu'on reconnaisse, dans les morceaux, des parties du corps humain comme les doigts...» Il s'attarde sur des détails, fait des remarques sur la qualité des morceaux. «Les abats étaient recherchés, le foie, le cœur, la cervelle... Les voisins en voulaient toujours plus, et moi, il fallait que je leur en apporte ! — Personne ne t'a jamais interrogé sur la provenance de... de cette viande ? — Non, les gens étaient heureux d'avoir leur morceau ! Et d'ajouter, avec un sourire provocateur : Surtout que ma viande était bon marché... Elle coûtait deux fois moins cher que celle que l'on trouve chez le boucher !» (à suivre...)