Résumé de la 78e partie n Fritz Hartmann avoue avoir tué plusieurs jeunes garçons, qu'il hébergeait chez lui. Il les découpait en morceaux de telle façon qu'ils ne soient pas reconnus, et vendait leur chair ! Hans Grans, le compagnon de Hartmann est arrêté au début du mois de juillet. Il crie aussitôt son innocence. — j'ignorais ce que faisait Fritz de ses recrues ! — Tout le monde sait que tu vivais avec lui ! — je ne le nie pas ! — alors, tu devais être là quand il ramenait quelqu'un ! — quand il venait avec un garçon, je m'en allais, pour lui laisser la place ! Je ne revenais que le lendemain, quand il était parti ! — Parti... Tu ignorais donc ce qu'il en faisait ? — Oui ! — Et les bassines pleines de morceaux de viande ? — Je savais que Fritz faisait du trafic de viande... Je croyais, comme tout le monde, qu'il la ramenait de quelque part... Mais personne ne veut le croire : même s'il n'a pas participé aux meurtres, il était sûrement au courant de ce que faisait son ami... Et de la chair humaine, il en a mangé, comme tous les autres ! Le procès des deux hommes se tient au cours du mois de décembre 1924. C'est en Allemagne une période d'élection et l'opposition ne manque pas d'exploiter l'affaire, pour dénoncer l'incompétence de la police. Les juges, eux, vont éviter d'évoquer les rapports de la police avec Hartmann : son passé d'indicateur ne jouera donc pas en sa faveur ! Quand au cours du procès, il tentera d'évoquera ses liens avec la police, le juge l'arrêtera sans ménagement : — Venez-en aux faits ! Il refait donc ses aveux, devant une cour et un public horrifiés. — J'attirais les jeunes gens dans ma chambre, j'avais des relations sexuelles avec eux, puis je les tuais... Et comme avec les policiers, il explique son geste : — On me demandait tout le temps de la viande, il fallait que je m'en procure... C'est le seul moyen que j'avais à ma disposition... — Vous deviez savoir que ce que vous faisiez était mal. — Oui, mais je vous l'ai dit, il fallait de la viande ! Sur ses relations avec les victimes, Hartmann donne des détails. — Je ne les tuais pas toutes à la première rencontre... Je gardais certaines quelques jours... Puis, le désir de les étrangler me prenait, je ne pouvais plus résister ! Ses mains se mettent à trembler. Sans doute revit-il les scènes au cours desquelles il étouffait ses victimes. — je passais la nuit à leurs côtés, ce n'est qu'au matin, après avoir pris une tasse de café, que je me mettais au travail... Ce «travail» – dépeçage et découpage des corps – il le décrira dans le moindre détail, plongeant l'assistance, médusée, dans l'horreur... (à suivre...)