Résumé de la 1re époque n En gage d'amour, Omar a offert à Malika une bague ; en échange, elle lui a donné une chaîne en argent. Il a étalé ses livres et ses cahiers sur la table du salon, mais au lieu de travailler, il se laisse aller à la rêverie. Il enroule machinalement la chaîne que Malika lui a donnée entre les doigts et pense à elle. Comme elle est belle, comme est beau ce geste qu'elle a fait quand elle a enlevé sa chaîne du cou pour la lui offrir. «C'est pour que tu ne m'oublies pas !» Il frémit en pensant à ces mots, car il lui semble qu'ils sont de mauvais augure. Pourquoi l'oublierait-il puisqu'il doit l'épouser et vivre avec elle toute la vie ? La petite lycéenne lui cacherait-elle quelque chose ? Il repense à ce garçon avec lequel il l'a vue, un gamin de son âge, mais Malika lui a assuré qu'il n'est qu'un camarade et que c'est lui qu'elle aime. Alors... — Omar, il me semble que tu es soucieux ! Il sursaute : c'est Ouarda, sa mère. Elle prend une chaise et se met en face de lui. — Voilà quelques jours que je voulais te parler... Il sourit, jouant toujours à enrouler la chaîne autour de son doigt. — Soucieux ? — Oui, tu es soucieux ! — Les examens approchent, tu sais ! — Je sais, et c'est ce qui m'inquiète justement : les examens approchent et au lieu de te plonger dans les révisions, tu te perds dans tes pensées ! Il rit. — Je ne sais par où commencer ! — J'espère que tu n'as pas de problèmes mon garçon ! — Des problèmes, mais quel genre de problèmes veux-tu que j'aie ? — Je ne sais pas, moi... Elle regarde la chaîne qu'il enroule toujours nerveusement entre les doigts. — Tiens, tu as un collier... Je croyais que tu n'aimais pas les colliers ! — Oui, mais celui-là me plaît ! — C'est quelqu'un qui te l'a offert. Elle a appuyé fortement sur «quelqu'un» si bien que Omar rougit. Sa mère serait-elle au courant de sa relation avec Malika ? — Non, non, dit-il, je l'ai acheté... C'est un garçon de ma section qui avait besoin d'argent, il l'a vendu la moitié de sa valeur, alors, je l'ai acheté ! Ouarda touche le collier. — C'est de l'argent, en effet, et il est bien fait ! Omar sourit. Ouarda se lève. — Je suis contente que tu n'aies rien, dit-elle, mais s'il y a quelque chose qui cloche, n'hésite pas à te confier à moi ! Elle se lève et quitte le salon. (à suivre...)