Le marché s'y prête bien d'autant que le traité d'amitié qui sera signé aujourd'hui va accélérer la dynamique des échanges entre les deux pays. Les investisseurs turcs manifestent de l'intérêt pour tous les secteurs d'activités. Hier, à Djenane El-Mithak, la tenue du conseil d'affaires algéro-turques a été marquée par une forte délégation d'hommes d'affaires et d'investisseurs turcs. Une véritable opération de charme de la partie turque qui a revêtu son importance avec la présence du Premier ministre Reccep Tayyip Erdogan. Celui-ci, qui s'est attardé sur les relations historiques entre les deux pays, a mis en relief l'importance des relations économiques qualifiées d'excellentes. En matière d'hydrocarbures, il signalera que «l'achat du gaz algérien va s'accroître et nous sommes intéressés par tous les dérivés de pétrole». Ce marché est estimé par le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) entre 1,3 à 1,7 milliard de dollars. Mais la Turquie veut surtout conquérir davantage le marché algérien hors hydrocarbures. Dans ce cadre-là, le Premier ministre turc a indiqué que «ce volume peut atteindre facilement les 2,5 milliards de dollars» tout en appelant à la signature d'un accord de libre-échange entre les deux pays le plus tôt possible. La Turquie, qui suit de près les mutations économiques de l'Algérie, veut s'inscrire dans une dynamique d'accélération de partenariat. Le responsable turc des relations extérieures et économiques a évoqué les différentes réalisations effectuées avec 33 investissements consolidés jusque-là avec un futur projet de la construction d'une usine d'engrais à Arzew pour un montant de 300 millions de dollars. Le même responsable turc a soutenu que «les secteurs de la pêche, de la construction navale, de l'électronique et de la téléphonie sont les créneaux qui suscitent notre intérêt». Certes, le volume commercial reste insuffisant, mais pour Brahim Bendjaber, président de la Caci, «il n'y a pas de limitations aux investisseurs et il y a de fortes potentialités en matière de partenariat». Du même avis, Hamid Temmar a indiqué aux entrepreneurs turcs que «l'Algérie offre actuellement 900 entreprises à privatiser d'autant qu'une privatisation ne saurait dépasser les 6 mois». Le ministre a rappelé les grands agrégats macroéconomiques en plaidant les atouts dont dispose actuellement l'Algérie pour sa croissance. De son côté, le président de l'Union de la Chambre des Bourses turques a déclaré que «le marché algérien est ciblé par nos PME». Côté parlementaire, le président du Sénat algérien s'est entretenu avec le Premier ministre turc en présence de trois parlementaires turcs avec leurs homologues algériens des trois commissions (finances, culture, relations extérieures).