Risques n Les personnes atteintes de diabète de type 2 et d'hypertension artérielle sont, selon les spécialistes, les plus exposées aux accidents cardiovasculaires. Surveiller son cholestérol équivaut à éviter un accident cardiovasculaire qui peut survenir à tout moment, s'accordaient à dire des cardiologues algériens et étrangers, réunis lors du 3e congrès du Collège des cardiologues libéraux tenu le 11 mai 2006 à l'hôtel El-Aurassi. Recommandé, ce suivi a comme objectif de diminuer sensiblement dans la nourriture les matières grasses, responsables de la montée en flèche du «mauvais» cholestérol, médicalement appelé LDL qui, en augmentant, forme des plaques dans les artères et empêche la bonne circulation sanguine. La fluidité du sang étant sérieusement compromise, tous les organes vitaux risquent, par effet de contagion directe, la totale paralysie. Le cas échéant, «un AVC a toutes les chances d'arriver et s'il ne tue pas, il contraint le malade à vivre dans un état de totale morbidité avec des séquelles fortement invalidantes», avertit le Dr Abtroun, l'un des organisateurs du rendez-vous médical. Les diabétiques (type 2) et les hypertendus sont les premiers concernés, car étant, selon les médecins, les plus exposés. Si le «gras», consommé à profusion, surtout avec la prolifération des fast-foods et de la consommation dite speed, est le «responsable biologique» de la présence réelle du risque, les spécialistes admettent tous que le tabac, le stress, l'âge, la sédentarité et les vicissitudes de la vie – du reste très difficiles à contourner – sont autant de facteurs aggravants répertoriés dans ce que les praticiens appellent sommairement «responsable sociologique». Mais là, une polémique surgit. Certains cardiologues pensent que le mauvais cholestérol est l'ennemi numéro un du cœur et que les autres raisons n'en sont que les corollaires. D'autres, en revanche, soutiennent tout le contraire et disent que les cardiopathies sont beaucoup plus causées par les «effets de la vie», eux- mêmes responsables de l'augmentation du cholestérol ! La relation de cause à effet ne pouvant, peut-être, jamais être résolue, comme l'histoire de l'œuf et de la poule, les congressistes ont alors choisi d'outrepasser la polémique pour se consacrer essentiellement à un thème récurrent : «Comment soigner son cholestérol ?»