Plus tard, Achir et sa région seront confiées aux Banu Hammad et quand ceux-ci déclareront leur indépendance des Zirides, ils l'incorporeront, après l'arrangement de 1017, à leur domaine. Achir sera très convoitée et elle changera à plusieurs reprises de maître. En 1048, Yusuf Ibn Hammad la prend et la pille ; en 1076, les Zénata l'occupent. Reprise par les Banu Hammad, elle est dévastée, en 1101, par Tachfine ben Tinamer, le maître de Tlemcen. Elle est reconstruite avant d'être occupée de nouveau, cette fois par Ghazi al-Sanhadji (1184). A partir de cette période, on n'entend plus parler d'Achir qui, de toute façon, a perdu depuis plusieurs années déjà son rôle de capitale. Seules quelques ruines ont subsisté de l'ancienne cité médiévale. Le nom de Achir (prononcé aujourd'hui El-Achir et plus fréquemment Yachir) provient du berbère et signifie «ongle», sans doute à cause de la forme du site. C'est le nom aussi de l'une des fontaines qui alimentaient autrefois la ville. La cité voisine d'Achir, Bénia, un nom qui semble originaire de l'arabe et pourrait signifier «construction».