La rupture avec les Zirides de Kaïrouan, se produit en 1014 : Hammad entre en guerre contre Badis. vaincu à plusieurs reprises, Hammad ne doit son salut qu'à sa qalâa. En 1016, Badis, qui l'assiège, est sur le point d'obtenir sa reddition quand le souverain ziride meurt, sauvant ainsi de la débâcle Hammad. Autre conséquence de ce conflit : la rupture des Hammadites avec les Fatimides, dynastie chiite du Maghreb. Quand, quelque temps après, les zianides contesteront aussi l'autorité des Fatimides, les Hammadites vont de nouveau reconnaître cette puissance. Durant l'invasion hilalienne, le flux des réfugiés, fuyant les exactions, vont dans la qalâa, augmentant sa population, notamment intellectuelle. Mais les Arabes menaçant la qalâa, arrivant jusqu'à ses remparts, les Hammadites cherchent à construire une autre capitale à l'abri des pillards. Ce sera Béjaïa, dont la construction sera entamée vers 1067. C'est le premier exode des Hammadites vers les côtes kabyles, domaine des Kotamas. Al-Nasir, le souverain qui a construit Béjaïa, ne renoncera pas non plus à la qalâa, et ce, en dépit du luxe de la nouvelle capitale.