Ce prénom, contrairement à ce que l?on croit, n?est pas d?introduction récente, mais figure depuis longtemps dans la nomenclature traditionnelle. Il était courant dans plusieurs régions de l?Est algérien et, aujourd?hui, il a été remis à la mode. Dans l?histoire du Maghreb, ce nom a été célèbre pour avoir été porté par le troisième souverain de la dynastie ziride, Abû Manâd Badis Naçir al-Dawla, né en 984 à Mansouriah, mort à la Qal?â des Banu Hammad en 1016. Quand son père, Al-Mans?ûr, meurt, il n?a que douze ans. Son accession au trône va susciter des remous, notamment de la part de ses oncles, mais il n?y aura pas d?opposition notable. Son oncle Yatt?ufât est venu de Tiaret pour lui présenter ses félicitations. Le prince fatimide Al-H?akîm lui a donné son investiture et lui a accordé le titre honorifique de Nasîr al-Dawla «le sauveur de l?Etat». En échange et pour répondre au v?u du nouveau maître du Caire, le jeune roi prête serment, ainsi que tous les notables sanhadjiens, aux Fatimides. Comme eux, Badis a été un grand guerrier, conquérant des territoires sur ses ennemis et se construisant un vaste royaume. Il a eu aussi à combattre ses proches, notamment son oncle Hammad qui venait de fonder la Qal?â, capitale de son royaume naissant. Badis, redoutant que son oncle devienne trop puissant, lui déclare la guerre. Il était sur le point de prendre la Qal?â quand il meurt subitement.