Résumé de la 19e partie n Kuno Hoffman, né une année après l'exécution de Peter Kurten, est un enfant inadapté et maltraité. Adolescent, puis adulte, il est rejeté, à cause de sa laideur, par les femmes. Ce soir-là, le gardien du cimetière sud de Nuremberg est absent. Aussi n'y a-t-il eu personne pour voir un homme escalader le mur, puis se faufiler parmi les tombes. L'homme parvient à une tombe fraîche sur laquelle on a mis une plaque : «A notre adorée petite Stefi.» La Stefi dont il est question est une jeune fille âgée de quinze ans qui a été enterrée dans l'après-midi. La malheureuse a été tuée par un chauffard alors qu'elle revenait de l'école... Kuno Hoffman – car il s'agit de lui — l'a su par la presse locale qui a également publié la photo de la défunte. Une jolie blonde aux grands yeux bleus, le visage souriant. Fiévreusement, Kuno prend la pelle qu'il a ramenée avec lui et entreprend d'ouvrir la tombe. Il y parvient après un long moment, puis il sort le cercueil et l'ouvre. Stefi est là, les yeux fermés, le visage pâle, mais aussi belle que sur la photographie. Il lui arrache aussitôt ses vêtements et se jette sur elle. «Puisque je ne pouvais avoir de relations avec les femmes vivantes, dira-t-il plus tard, je les prendrai mortes !» Son forfait accompli, il se relève et de nouveau escalade le mur du cimetière. Il grimpe sur sa moto, laissée dehors, et disparaît dans la nuit. La presse fait état le lendemain de la profanation et souligne que des faits similaires sont constatés depuis plusieurs mois dans les cimetières de la région. Ainsi, dans celui de Wüzberg, on remarque qu'un homme rôde autour de la chapelle où sont exposés des corps en attente d'être enterrés. L'homme semble surtout intéressé par les femmes mais, à cause de la présence des gardiens, il se contente de regarder les corps et de s'en aller. A Hamburg-Ohlsdorf, on a retrouvé un cadavre de femme mutilé, le profanateur ayant découpé sur elle un morceau de chair. A Flensburg, c'est un cadavre de femme qui a été décapité et plusieurs cercueils qui ont été renversés. Toutes ces profanations font croire aux gens qu'un vampire se promène dans la région. La police ouvre une enquête, mais les investigations n'ont conduit à aucune piste sérieuse. L'acte odieux commis au cimetière de Nuremberg accrédite l'idée d'un détraqué qui s'attaque aux cadavres de femmes. D'ailleurs, d'autres faits similaires se produisent, les jours suivants, et la police pense que tous ces actes ont été peut-être accomplis par le même homme. On redouble les rondes autour des cimetières, mais on ne peut soupçonner ni arrêter ceux qui se promènent aux alentours de ces lieux : se promener autour des cimetières, même la nuit, n'est pas un délit aux yeux de la justice allemande. (à suivre...)