Examen n La compétition se poursuit au Théâtre national dans une ambiance marquée par «une compétitivité loyale et positive», estiment les participants. Cette compétition est qualifiée par l'écrivain et directeur de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, président du jury du festival, de «positive». Car, selon lui, cela permettra, à la fin de cette manifestation, «d'avoir une idée claire sur l'état du théâtre algérien après la décennie noire qu'a vécue le pays». M. Zaoui a affirmé, par ailleurs, que le jury regroupe d'éminentes personnalités du 4e art, dont l'Algérienne Sonia et l'étrangère Monique Enckel ; ce «regard multiple vers le théâtre algérien permettra de dresser une sorte de bilan sur l'état actuel du théâtre en Algérie ainsi que sur son avenir». «Les facettes multiples du jury ne peuvent qu'apporter un regard sérieux et profond sur le théâtre algérien», a-t-il précisé. Il est à rappeler que six troupes des théâtres régionaux sont en compétition et se disputent les prix, à savoir le théâtre d'Oran avec Le Divorce ; ceux de Béjaïa avec Une famille dispersée, de Sidi Bel Abbes avec Il délire, de Batna avec L'Empereur, d'Alger avec Nora et enfin celui de Annaba avec Idiot, méchant et fou. Les prix décernés par le festival — qui concernent essentiellement la meilleure pièce théâtrale, le meilleur texte, la meilleure mise en scène, les meilleures interprétations masculine et féminine, la meilleure scénographie et la meilleure création musicale — seront décernés durant la soirée de clôture, vendredi prochain. En marge de la compétition, chaque jour à la salle El-Mougar, sont données les représentations «off» des pièces hors compétition. Ainsi, le Festival national du théâtre professionnel ne se limite pas seulement aux troupes des théâtres régionaux. Il se veut également une tribune ouverte aux troupes indépendantes d'amateurs. Le choix de sélection de ces troupes est motivé, selon un responsable du Festival, par ce travail et cette rigueur dont chacune fait preuve. «Nous avons constaté que ces troupes sont permanentes, actives et performantes, qu'elles font donc preuve d'un certain professionnalisme», explique-t-il. Ce sont les troupes El-Kanky de Mostaganem, Imsbriden de Tizi Ouzou, Ahl El-Khachaba d'Adrar, Praxis de Miliana, El-Belliri de Constantine et enfin Masrah Etedj de Bordj Bou-Arréridj. Le Festival national du théâtre professionnel compte créer, à travers le «off», un environnement propice au développement de toutes actions susceptibles de favoriser la pratique théâtrale. Il accorde ainsi un intérêt particulier à ce qui est fait par des troupes activant consciencieusement dans le domaine théâtral. Il leur donne l'opportunité de s'imposer, plus tard, comme des professionnelles.