Résumé de la 53e partie n Le sénateur Jennings renvoie sur-le-champ son assistante qui a failli dans son travail. Pat en est atterrée. Philip murmura : «Non, Sénateur. — Il n'y a pas de seconde chance dans ce bureau. N'ai-je pas prévenu mon équipe à ce sujet ? — Si, Sénateur. — Alors, sortez d'ici et allez faire ce que je vous ai dit. — Oui, Sénateur.» Eh bien ! pensa Pat. Pas étonnant que Philip fut tellement sur ses gardes avec elle. Elle s'aperçut que le sénateur la regardait. «Alors Pat, dit posément Abigail, je suppose que vous me prenez pour un monstre ? » Elle n'attendit pas sa réponse. «Mes collaborateurs savent que s'ils ont un problème personnel et ne peuvent accomplir leur travail, il leur incombe d'en rendre compte et de s'arranger pour prendre un congé. Cette politique a pour but d'empêcher ce genre d'incident. Quand un membre de mon équipe commet une erreur, c'est sur moi qu'elle rejaillit. J'ai trop travaillé, pendant trop d'années, pour prendre le risque que la stupidité des autres me compromette. Et croyez-moi, Pat, s'ils le font une fois, ils le referont. Et maintenant, juste ciel, on m'attend sous le porche pour être photographiée avec une troupe de guides !» A seize heures quarante-cinq, une secrétaire frappa timidement à la porte du bureau d'Abigail. «Un appel pour mademoiselle Traymore», murmura-t-elle. C'était Sam. Sa voix chaude et rassurante réconforta immédiatement Pat. L'incident déplaisant l'avait troublée, elle s'était sentie bouleversée par la détresse pitoyable de la jeune femme. «Bonsoir, Sam.» Elle perçut le coup d'œil pénétrant d'Abigail. «Mon service d'espionnage m'a informé que vous vous trouviez au Sénat. Que diriez-vous de dîner avec moi ? — Dîner... Je ne peux pas, Sam. Il faut que je travaille ce soir. — Il faut vous nourrir aussi. Qu'avez-vous mangé pour déjeuner ? Un des œufs durs d'Abigail ?» Elle s'efforça de ne pas rire. Le sénateur écoutait manifestement ce qu'elle disait. «Si vous ne voyez pas d'inconvénient à manger vite et tôt, céda-t-elle. — Ça me convient parfaitement. Disons que je passe vous prendre devant le Russel dans une demi-heure.» En raccrochant, Pat regarda dans la direction d'Abigail. « Avez-vous passé en revue tous les documents que nous vous avons remis ? Les films ? demanda Abigail. — Non. — Certains d'entre eux ? — Non», avoua Pat. Oh, Seigneur, pensa-t-elle. Je suis bien aise de ne pas travailler pour vous, chère madame. «J'avais pensé que vous pourriez revenir chez moi pour dîner ; nous aurions pu discuter des éléments qu'il vous intéressait d'utiliser.» Un nouveau silence. Pat attendit. «Mais puisque vous n'avez encore rien regardé, il me semble plus sage de consacrer ma soirée à certains textes que je dois présenter.» Abigail sourit. «Sam Kingsley est l'un des célibataires les plus recherchés de Washington. J'ignorais que vous le connaissiez si bien.» (à suivre...)