Résumé de la 9e partie n Comme convenu, la jeune fille, conduite dans sa chambre nuptiale, se cache dans sa lampe pour échapper au roi, en réalité, son père. Ainsi donc, la jolie fiancée du roi a été enlevée par Khettaf la'ârayes, le «ravisseur de jeunes mariées»... Tout le monde, au palais, le croit, à l'exception de la nourrice et de la reine. Celle-ci se réjouit que sa fille ait échappé à l'horreur d'épouser son père, mais elle est attristée par l'idée que sa fille vive désormais enfermée dans une lampe. «Elle va s'y ennuyer et sa beauté, désormais privée des bienfaits de la lumière, va se faner comme une fleur privée d'air et de soleil ! — Ne te lamente pas ! Chaque jour, sous prétexte d'aller nettoyer la chambre, je me rendrai auprès d'elle, elle sortira de sa lampe, je lui ferai sa toilette et je lui donnerai à manger. Je lui ferai aussi la conversation et c'est seulement quand je la quitterai qu'elle retournera dans sa lampe. — Ce que je veux, dit la reine, c'est qu'elle vive comme les autres filles de son âge ! — Patience, elle finira par retourner à la vie normale !» Chaque jour donc, la nourrice se rend dans la chambre, sous prétexte de l'aérer et de la nettoyer. Elle ferme la porte à clé et va frapper trois petits coups à la lampe. «Ma petite, tu peux sortir !» La jeune fille actionne aussitôt le système d'ouverture de la lampe et elle sort au grand jour, heureuse de se retrouver hors de sa prison. «Ma nourrice, comme il fait bon de respirer l'air pur ! Comme je voudrais me rendre dans les jardins du roi, courir derrière les papillons et cueillir les fleurs ! — Hélas, ma fille, tu dois, pour le moment rester cachée, autrement le roi te retrouverait et te forcerait à l'épouser ! — Plutôt mourir ! — Alors, ne quitte jamais ta cachette ! — J'y resterai enfermée toute ma vie, s'il le faut !» La nourrice la lave, la peigne, lui change ses vêtements et lui donne à manger et à boire. Elle lui apporte des nouvelles de l'extérieur ainsi que le salut de sa mère la reine puis, au moment de la quitter, elle l'embrasse et elle veille à ce qu'elle retourne dans la lampe et qu'elle s'y enferme. «Maintenant, lui dit-elle, quoi que tu entendes, ne bouge pas de ta cachette, n'en sors surtout pas !» La jeune fille obéit. Elle s'ennuie beaucoup dans sa lampe et ses articulations commencent à lui faire mal, mais elle sait qu'elle n'a pas d'autre choix. Si quelqu'un la voyait, le roi en serait aussitôt informé et voudrait alors l'épouser. «Tout, tout, dit la malheureuse, à chaque fois qu'elle pense à cela, j'accepterai tout sauf cette abomination !» Le roi, lui, ne vient jamais dans la chambre qui lui rappelle trop celle qu'il appelle «sa fiancée», mais qui, en réalité, est sa fille ! (à suivre...)