Résumé de la 48e partie n La jeune fille apprend enfin la vérité sur ses origines, mais elle est effondrée à l'idée d'épouser le roi, son père. elle emmène avec elle une lampe qu'elle a fait faire à sa taille. La fête est grandiose et les musiciens et les danseurs réjouissent les invités, réunis par dizaines dans la grande salle du palais. A l'heure convenue avec la nourrice, un convoi va chercher la mariée. On a prévu une calèche pour la jeune fille et une autre pour ses effets. Mais en guise d'effets, la princesse n'emmène avec elle que sa lampe, une grande lampe en bois sculpté d'une grande beauté. La nourrice, que tout le monde croit être la mère de la mariée, prend place dans la calèche. Et tandis que le cocher prend la direction du palais, elle rappelle à la jeune fille ce qu'elle doit faire. — N'oublie pas, dès que tu te retrouveras seule, entre dans la lampe et enferme-toi ! Dès qu'on arrive au palais, la nourrice veille à ce que l'on installe la lampe dans la chambre nuptiale, puis elle accompagne la jeune fille. — Regarde comme la chambre est belle ! Les murs sont recouverts de lambris dorés, les rideaux sont tissés d'or et d'argent... — Hélas, soupire la jeune fille, tout cela n'est pas pour moi ! Désormais, ma demeure sera cette lampe ! qui sait si je n'y passerai pas le reste de mes jours ! — Tu y resteras le temps que le roi t'oublie, puis je te ferai sortir et tu retourneras dans la maison où tu as toujours vécu ! Comme de coutume, le marié ne peut entrer dans la chambre nuptiale qu'une fois les dames de compagnie de la fiancée sorties. Or, dès que la nourrice part, la jeune fille entre dans la lampe et la ferme de l'intérieur. Le roi arrive, tout heureux de retrouver sa nouvelle épouse, mais il est surpris de ne pas l'y trouver. — Où es-tu ? crie-t-il. Mais elle n'est ni dans le cabinet de toilette qui jouxte la chambre ni au balcon. — Ma reine ! crie-t-il encore. La jeune fille, dans la lampe, tremble de peur, mais elle se tient coite. Elle n'ose même pas respirer de peur que le roi ne l'entende. Le roi sort dans les couloirs et appelle ses gardes. — Ma fiancée n'est pas dans sa chambre ! Cherchez là, faites tout pour la retrouver ! On cherche dans toutes les pièces, on va même dans le jardin, en vain : la princesse est introuvable. Le roi fait venir la nourrice qu'il croit être la mère de la jeune fille. — Ta fille a disparu ! La nourrice se met aussitôt à crier. — C'est khettaf la'ârayes, (le ravisseur de jeunes mariées) ! Je n'aurais pas dû la laisser seule dans sa chambre ! Et elle se met à se lamenter et à pleurer. — Ma fille, ma pauvre fille, je l'ai élevée et choyée pour que ce monstre me l'enlève ! Je ne la reverrai plus jamais ! — Tais-toi, dit le roi, je vais envoyer des hommes à sa recherche ! — Hélas, Khettaf la'ârayes habite dans les hautes montagnes, personne, jamais personne n'est parvenu jusqu'à lui (à suivre...)