Pavel Nedved est incontestablement la superstar de la Reprezentace. Sa première apparition en Coupe du monde de la Fifa, cet été outre-Rhin, est la continuation logique d'un parcours qui l'a vu remporter quasiment tous les trophées qui se sont présentés sur son chemin. Alliant une endurance époustouflante à la technique d'un virtuose, le meneur de jeu slave crève l'écran en remportant plusieurs titres en Italie et en compétition européenne sous le maillot de la Lazio puis de la Juventus. Pour couronner le tout, «le Cheval», comme on le surnomme en raison de son volume de travail hors normes, reçoit le Ballon d'Or. L'influence de Nedved est tout aussi déterminante en équipe nationale, où il fait ses débuts en juillet 1994. Mais c'est à l'Uefa-Euro-96, en Angleterre, qu'il se fait remarquer. Il joue un rôle-clé dans l'épopée qui mènera son pays jusqu'en finale, où la République tchèque ne s'inclinera face à l'Allemagne que sur un but en or. On retrouve Nedved quatre ans plus tard à l'édition néerlando-belge de l'épreuve, mais pas à la Coupe du monde de la Fifa-2002, pour laquelle les Tchèques ne parviennent pas à se qualifier. Cette absence de la scène internationale ne dure pas longtemps, puisque la Reprezentace est de retour parmi l'élite dès l'Euro-2004 au Portugal, avec un Pavel Nedved en superforme. Après 83 apparitions et 17 buts sous le maillot tchèque, il décide de mettre un terme à sa carrière en sélection. Le sélectionneur Karel Bruckner tente de persuader Nedved de revenir sur sa décision. Avec succès ! Prochain objectif du «Cheval» : montrer que ses compatriotes et lui sont plus qu'une formation agréable à voir jouer. En d'autres termes, la Reprezentace est en Allemagne pour être championne du monde. Ambition somme toute réaliste avec un Nedved au meilleur de sa forme.