Assainissement L?ONG recommande aux pays bailleurs de fonds et aux institutions financières internationales de cesser d'accorder un soutien financier aux gouvernements corrompus. Transparency International vient de publier le rapport mondial 2003 sur la corruption qui place l?Algérie à la 87e place sur un total de 133 pays où l?enquête a été réalisée. La corruption est appréciée sur une échelle allant de 0, qui correspond au plus haut niveau de corruption, à 10, son niveau le plus bas, qui atteste d?une grande probité. Ce sont les milieux d?affaires, les universitaires et les analystes de risques qui ont fait cette évaluation, et 17 enquêtes de 13 instituts indépendants y ont été menées à cet effet. L?Algérie, qui obtient 2,6 environ, est classée derrière la Russie avec 2,7. Les pays les plus gravement atteints, où la corruption est qualifiée d?endémique, sont, d?après l?ONG, le Bangladesh, le Nigeria et Haïti. D?autres pays comme le Paraguay, la Birmanie, le Tadjikistan, la Géorgie, le Cameroun, l?Azerbaïdjan, l?Angola, le Kenya et l?Indonésie figurent aussi sur la liste des nations où règne la corruption dite endémique. Les pays les moins corrompus dans le monde sont la Finlande (9,7), l'Islande (9,6) et le Danemark (9,5) suivis de la Nouvelle-Zélande et de Singapour. Un pays comme la France qui obtient à égalité avec l?Espagne 6,9 est classé 23e derrière les Etats-Unis (18e avec 7,5) et l?Allemagne (16e avec 7,7). Peter Eigen, président de Transparency international a exhorté les pays bailleurs de fonds et les institutions financières internationales à «adopter une position plus ferme en cessant d'accorder un soutien financier aux gouvernements corrompus et en plaçant sur une liste noire les sociétés internationales prises en flagrant délit de versement de pots-de-vin à l'étranger». Toutefois, Peter Eigen a précisé que «les pays qui ont au départ un haut niveau de corruption, ne devraient pas être pénalisés car ce sont ceux qui ont le plus besoin de soutien». Notons que l?Ocde a établi une convention internationale pour rendre illégale la corruption des fonctionnaires étrangers. La convention, entrée en vigueur en 1999 et signée par 35 pays, n?a jamais été appliquée en ce sens qu?aucun de ces pays n?a été traduit devant un tribunal, a fait remarquer le président de TI. L?ONG, enfin, a indiqué que la situation s'est améliorée en Allemagne, en France, en Colombie et en Tunisie par rapport à 2002. Mais elle s'est détériorée en Argentine, au Belarus, au Chili, en Israël, aux Etats-Unis et au Zimbabwe.