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L'Algérie stagne à la 92e position
RAPPORT DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL SUR LA CORRUPTION
Publié dans L'Expression le 24 - 09 - 2008

A l'échelle africaine, notre pays est classé à la 10e place. Il est derrière le Maroc et la Tunisie qui s'octroient respectivement la 62e et la 80e places.
Sur 178 pays classés par rapport à l'état de la corruption, l'Algérie se retrouve à la 92e place. Une médiocre position qui n'a pas évolué par rapport à l'année 2007.
En 2007, l'Algérie a été classée à la 99e place sur 179 pays classés, avec une note de 3 sur 10. A l'échelle africaine, notre pays est classé à la 10e place. Il est derrière le Maroc et la Tunisie qui s'octroient respectivement 3,5 sur 10 (62e place) et 4,4 sur 10 (80e place). Dans ce rapport, l'Algérie est un peu mieux classée que Djibouti et le Liban qui sont au 102e rang mondial et à la 11eme place régionale, avec la note de 3,0 sur 10. L'Algérie est également mieux nantie que l'Egypte (115e place mondiale) la Libye (126e place) et l'Iran (141e place). Rappelons que l'indice perception pays est établi grâce à des sondages réalisés auprès d'hommes d'affaires et de spécialistes.
Le classement va de 10 pour un pays considéré comme «propre» à zéro pour un pays perçu comme en proie à la corruption. Parmi les premiers et les derniers pays au classement international 2008 du degré de perception de corruption, établi par l'organisation non-gouvernementale Transparency International et publié hier à Berlin, figurent à la première place, le Danemark, la Suède et la Nouvelle-Zélande avec 9,3 points sur 10. Ce classement est clos par Haïti (177e place avec 1,4 sur 10) l'Irak et la Birmanie (178e place avec 1,3 sur 10) et la Somalie (180e place avec 1,0 sur 10). La Somalie et l'Irak sont perçus comme les pays les plus corrompus. Ici, Transparency International semble imputer les piètres réalisations de certains pays, à l'instar de l'Algérie, au manque de volonté politique et à l'inefficacité du contrôle parlementaire pour juguler la corruption. L'affaiblissement des performances de certains grands pays exportateurs, et en particulier la diminution significative des notes de certains pays européens dans l'IPC 2008, met également le doute sur la détermination réelle des gouvernements à mettre fin aux abus des entreprises dans la conduite de leurs activités à l'étranger. Ce recul traduit certaines préoccupations liées au fonctionnement interne des Etats avec, par exemple, la question du financement des partis politiques. L'éclatement régulier de scandales liés à des actes de corruption active, commis à l'étranger, témoigne de l'incapacité des pays riches à tenir leurs engagements anticorruption, notamment leur promesse mutuelle de rendre des comptes, est-il en effet expliqué, non sans signaler que la lutte contre la corruption exige le bon fonctionnement des institutions publiques et de la société civile. Les pays les plus pauvres sont minés par des systèmes judiciaires corrompus et l'inefficacité du contrôle parlementaire, relève à plusieurs reprises Transparency. Ces mêmes pays ont en face d'eux des nations riches, où la régulation du secteur privé est très insuffisante que ce soit en termes de lutte contre la corruption des agents publics étrangers ou de contrôle des institutions financières et des opérations commerciales; ce qui enfonce davantage ces pays émergents. L'Indice de perception de la corruption (IPC) 2008 de Transparency International, ainsi publié, met en évidence le cercle vicieux liant pauvreté, faillite des institutions et corruption. Il révèle que les pays développés ne sont pas en reste; puisque l'ONG stipule que les mauvaises performances dans l'IPC 2008 de certains pays industrialisés indiquent que les mécanismes de contrôle ne sont pas non plus infaillibles dans les pays riches. ´´Dans les pays les plus pauvres, la corruption peut être une question de vie ou de mort, lorsque, par exemple, elle touche aux ressources destinées aux hôpitaux ou aux réseaux de distribution d'eau potable,´´ déclare Huguette Labelle, présidente de Transparency International qui prévient que dans les pays pauvres, les ravages de la corruption compromettent la lutte contre la pauvreté et menacent la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). L'Algérie a, encore une fois, toutes les peines du monde à se défaire de l'étiquette qui la rapproche des pays les plus corrompus de la planète. Et le constat établi en 2007, par l'Aacc (Association algérienne de lutte contre la corruption) qui représente Transparency en Algérie semble encore être d'actualité: les mécanismes internationaux de surveillance de l'application de la Convention des Nations unies contre la corruption, ratifiée par Alger, sont loin d'être dissuasifs.


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