Zlatan Ibrahimovic est passé maître dans l'art de marquer à point nommé. Il fait la «une» à la suite d'un tir ébouriffant contre l'Italie lors du Championnat d'Europe de l'Uefa-2004, qui rapprochera les Suédois des quarts de finale. Il enchaîne en qualifiant son pays à la Coupe du monde de la Fifa-2006, avec huit buts inscrits en 10 matches. Mais ce qui distingue vraiment cet attaquant de 24 ans de ses compatriotes, c'est sa personnalité. «Je ne connais pas de footballeurs suédois aussi sûrs que Zlatan», confie son coéquipier en sélection Niclas Alexandersson. En 2000, Ibrahimovic «l'homme aux pieds d'or» fait sensation lorsqu'il accepte un transfert à l'Ajax d'un montant de 7,8 millions d'euros, un record pour un joueur suédois. Il passe trois saisons dans le club néerlandais, avec qui il décroche la coupe et le championnat des Pays-Bas. Il marque d'ailleurs le but de la victoire en finale de la coupe en 2002. La Juventus commence alors à pointer le nez, puis offre 19 millions d'euros à l'Ajax pour faire venir le phénomène en Italie en 2004. Ibrahimovic, qu'on appelle simplement «Zlatan» aujourd'hui, se fait rapidement une place au sein de la formation turinoise, qui s'adjuge le Scudetto en 2005. Ses performances aux éliminatoires d'Allemagne-2006 ont prouvé la puissance de feu du Bianconero, qui a fini troisième meilleur buteur de la zone européenne. Ce n'est pas le sélectionneur national, Lars Lagerback, qui va s'en plaindre. «Zlatan accompagne sa puissance physique d'une technique atypique chez nous : il dribble aussi bien qu'il tire, il est extrêmement mobile et il s'inscrit parfaitement dans le collectif», commente le technicien. Ibrahimovic a fait ses débuts internationaux le 31 janvier 2001 lors d'un nul 0-0 face aux îles Féroé et début 2006, il totalisait 16 buts en 38 matches internationaux. Le football suédois a rendu hommage au jeune impertinent en 2005, en l'élisant joueur et attaquant de l'année. Nul doute que de nombreuses autres distinctions attendent ce prodige.