Résumé de la 24e partie n Renvoyé de l'école, John Haigh est obligé de travailler. Mais tout ce qu'il entreprend échoue. Il songe à quitter la maison paternelle, mais il a peur d'assumer ses responsabilités. Il essaye tant bien que mal de survivre en exerçant différents métiers. Et puis, en 1934, il fait la rencontre de sa vie, Béatrice Hamer, une jolie fille qui habite non loin de chez lui. Il ne ressent aucun sentiment pour elle, mais elle l'attire par sa gentillesse. Et puis, c'est le premier être qui s'intéresse à lui. Il sort avec elle quelque temps, puis, il lui dit : «Veux-tu m'épouser ?» La jeune femme hésite à cause de la situation économique de John, qui est loin d'être brillante, mais elle accepte. Le couple loue un petit appartement et John prend congé de sa famille. «Ainsi, lui dit son père, tu t'en vas ? — Oui, dit-il, je me marie. — N'oublie jamais les principes que je t'ai enseignés, dit le terrible père. Ne t'écarte pas de la voie du Seigneur et prends garde que Satan ne te séduise. Le malin est partout, il est tapi dans l'ombre, prêt à attaquer ! Tu as entendu ?» John baisse la tête et répond docilement : «Oui.» Même adulte – il a vingt-huit ans — il a toujours peur de son père. Mais une fois parti, il peut enfin respirer : il n'entend plus la terrible voix le mettre en garde contre le démon, il ne voit plus sa mère, à genoux, suppliant Dieu – et son père — de lui pardonner ses fautes, il n'est plus entouré de cette forêt de crucifix qui fait de sa vie un lieu de souffrances et de privations. Libre, il est libre ! Certes, il n'est pas riche, mais il n'a plus de compte à rendre à personne et il a une compagne qui pense à lui et qui ne lui parle jamais – il l'a exigé d'elle — de religion ! D'ailleurs, il n'y a chez lui aucun symbole religieux – ni croix, ni image de saint, ni chapelet — qui lui rappelle les peurs et les angoisses de son enfance. Quelques mois passent et comme John est à court d'argent, il commet une escroquerie : il vend à des clients des voitures fictives. Il n'a pas donné son adresse, mais la police finit par le retrouver. Un soir, alors qu'il s'apprête à dîner avec son épouse, on frappe à la porte. Sa femme ouvre et deux policiers se précipitent dans le petit appartement. Ils s'emparent de John et lui mettent les menottes. Sa femme est paniquée et supplie qu'on le laisse, mais les policiers ont ordre de l'arrêter. «Je regrette ce que j'ai fait, explique-t-il au juge, j'avais absolument besoin de cet argent, je le rendrai dès que je pourrai !» Mais ces excuses ne suffisent pas pour le disculper et il écope d'une peine de prison. Quand il est libéré, il ne trouve pas sa femme. Il apprend que pendant son absence, elle a mis au monde une fille. Comme elle n'a pas les moyens de l'élever, elle l'a donnée en adoption. John ne cherche pas à la voir, il n'essaye pas non plus de retrouver sa femme. Il lui en veut de l'avoir quitté au moment où il a besoin d'elle et il se met à haïr les femmes. (à suivre...)