Constat n Les régions des Hauts-Plateaux et du sud du pays accusent un énorme déficit en gynécologues-obstétriciens. Les femmes enceintes sont dans l'obligation de se déplacer au nord du pays pour leur accouchement. «En dépit de la disponibilité de lits au niveau des hôpitaux de ces wilayas, les femmes enceintes endurent le voyage au nord pour accoucher», a fait observer Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui a assuré que son département œuvre à résoudre ce problème en formant davantage de gynécologues et en faisant appel aux spécialistes des pays frères. «L'Etat a signé des conventions avec des privés et recourt aux services de gynécologues cubains et chinois dans le cadre de la coopération médicale», a-t-il affirmé. Lors d'une visite d'inspection hier au centre hospitalier Hassan-Badi, relevant du secteur sanitaire de la commune d'El-Harrach (Alger), le ministre a mis l'accent sur la nécessité de consolider la formation des gynécologues-obstétriciens en vue de combler le manque enregistré en la matière. Le premier responsable du secteur de la santé a affirmé que «l'unique moyen» de réduire la pression sur les hôpitaux du Nord, à l'image de ceux d'Alger, de Constantine et d'Oran, est de consolider la formation, telle que celle initiée au profit de 96 gynécologues, au niveau de plusieurs centres sanitaires du pays, en vue de les imprégner des nouveautés en la matière. M. Tou a promis que dans trois ou quatre mois, le manque de spécialistes dans ces wilayas sera entièrement comblé. Les nouveaux diplômés universitaires dans les différentes spécialités médicales, dont le nombre avoisine 1 000 chaque année, sont tenus d'exercer pour une durée déterminée à l'intérieur et au sud du pays. «Il y va de leur devoir d'apporter une assistance aux habitants de ces régions afin de réduire l'afflux vers les centres hospitaliers des grandes villes», a-t-il encore souligné. En outre, la tutelle compte doter les régions du Sud et des Hauts-Plateaux de toutes les infrastructures nécessaires en vue de permettre aux praticiens de soigner les patients dans les meilleures conditions possibles et atténuer ainsi la pression sur les régions du Nord. Le ministre a fait état d'un nouveau projet qui prévoit le transfert temporaire de médecins spécialistes vers ces régions en vue de la prise en charge médicale des patients.