Le problème de la répartition des postes budgétaires des nouveaux médecins spécialistes entre les Hauts-Plateaux, les régions du nord et du sud du pays se pose avec acuité. En effet, une présence plus importante de ces spécialistes au nord est constatée. Cette situation s'explique par la concentration d'un grand nombre d'infrastructures hospitalières du pays dans ces régions. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Amar Tou, a reconnu, jeudi, que les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux enregistrent un déficit de 228 spécialistes de la santé. Ces deux régions enregistrent un manque de 62 gynécologues, 44 réanimateurs, 50 chirurgiens généralistes, 46 pédiatres et 28 ophtalmologues, a t-il précisé, en réponse aux interrogations de députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Afin de résorber ce déficit, M.Tou a annoncé l'ouverture, à partir de la semaine prochaine, de nouveaux postes budgétaires, tout en précisant que sur 933 spécialistes, 600 ont décidé de rejoindre les régions du sud du pays. Le département de Amar Tou accélère ainsi la cadence pour atténuer ce déficit en compétences en recourant plus particulièrement à la formation mais aussi à la coopération étrangère. Ainsi, a-t-il indiqué, le nombre de médecins chinois et cubains a «doublé» cette année. «Certains d'entre eux ont déjà rejoint leurs postes de travail dans certaines régions», a-t-il relevé.