Plus de 630 000 enfants naissent en Algérie chaque année. C'est dire à quel point une politique de prise en charge de la femme enceinte et des parturientes est nécessaire. Le slogan «Maternité sans risque», lancé en 1987 à Nairobi, a certes été adopté par l'Algérie et des efforts ont été déployés pour réduire la mortalité infantile et maternelle qui reste, selon les spécialistes, une mort accidentelle, puisque les causes sont évitables. Mais les projets ciblant la maternité à moindre risque, que les responsables ont tant fait miroiter, se heurtent malheureusement à des problèmes épineux. Il s'agit notamment de la répartition de la couverture sanitaire entre les différentes régions du pays, du déficit en gynécologues obstétriciens et, par-dessus tout, de la qualité des prestations qui laissent à désirer dans de nombreuses structures de santé. Ce sont là les dysfonctionnements majeurs dont souffrent nos maternités et que les femmes enceintes sont contraintes de subir quotidiennement.