Résumé de la 15e partie n Omar, refusant de perdre Malika, lui propose, au moment où ses parents quitteront le territoire national, de fuir avec lui. Elle lui a demandé une semaine pour réfléchir. Lui faut-il tout ce temps pour lui donner une réponse, pour lui dire «oui» ou «non» ? Il sait que ce qu'il lui demande n'est pas facile mais, en principe, comme elle l'aime, elle ne doit pas hésiter ! Lui-même a peur de ce qu'il a décidé et il mesure toutes les difficultés de l'entreprise, mais il se dit que lorsqu'on aime, on ne doit pas redouter les difficultés. A la maison, il a fait un temps la tête à sa mère, puis il s'est déridé. Ouarda veut en profiter pour parler avec lui. — Et cette fille ? demande-t-elle. Il sait bien de quelle fille elle parle, mais il feint de l'ignorer. — Cette fille que tu voulais épouser, dit Ouarda. Il hausse les épaules. — Ne me dis pas que tu l'as lâchée ? Comme il ne répond pas, elle ajoute : ou elle t'a lâché ! — Non, dit-il. — Elle est partie ? — Pas encore, dit-il. Ouarda soupire. — Je vois que tu n'as pas renoncé à elle ! — Je ne renoncerai jamais à elle ! Ouarda hoche la tête. — Tu veux toujours demander sa main à ses parents ? — Non, dit-il, sa mère pense comme toi, elle ne veut pas de ce mariage. La brave femme se récrie : — Je ne suis pas contre ce mariage, je t'ai seulement expliqué que dans ta situation et celle de la jeune fille, ce n'est pas réaliste ! Omar hausse de nouveau les épaules. — Que comptes-tu faire ? demande sa mère. — Rien, dit-il. Que veux-tu faire quand on a tout le monde à dos ? — Tu as tort de penser ainsi. Cette jeune fille et toi, vous êtes encore trop jeunes pour vous lancer dans la vie... Il faudra attendre encore quelques années ! — Tu n'as donc pas compris, maman, que si je ne l'épouse pas maintenant, elle va partir ? Et partir définitivement ! — Eh bien mon fils, une de partie, dix de retrouvées... Tu auras l'embarras du choix ! Ces mots le mettent en colère, mais il se retient, pour ne pas manquer de respect à sa mère. — Décidément, se contente-il de dire, tu ne comprends rien, mais alors, tu ne comprends absolument rien ! (à suivre...)