Résumé de la 29e partie n John Haigh fait une seconde victime : une jeune femme qui venait de perdre sa mère dans un bombardement. Il l'a emmenée chez lui et l'a tuée dans l'atelier désaffecté qui jouxte son logis. Il n'abandonne le corps qu'une fois totalement vidé de son sang. Puis, patiemment, il le découpe en morceaux qu'il plonge dans la grande cuve. Il a pris soin, après le meurtre de William, de renouveler l'acide. Le lendemain, il verse dans un récipient le liquide – tout ce qui reste de la jeune femme — et va le jeter dans la Tamise. S'il ne tenait qu'à lui, il exécuterait chaque jour une personne pour se repaître de son sang, mais il se montre prudent en laissant passer quelques semaines. L'envie du sang se réveillant, il projette de partir à la «chasse». C'est alors qu'il pense aux parents de William, son ancien camarade d'école et sa première victime. Avant de jeter les affaires du jeune homme, il a pris soin de noter son adresse. Il se présente chez les parents du jeune homme, un homme et une femme d'un certain âge. «C'est William qui m'envoie», dit-il. L'homme et la femme poussent un petit cri : voilà longtemps qu'ils sont à sa recherche et cette nouvelle les soulage. «Il n'a donc pas été arrêté», dit la mère. «Non, dit John, il est chez moi, bien à l'abri ! — Emmène-nous le voir ! dit le père, au comble de l'excitation. — Je suis là pour cela», dit John. L'homme et la femme mettent des vêtements chauds et, sans méfiance, ils suivent John jusque chez lui. Comme il fait nuit et qu'il n'y a personne dans la rue, il fait monter le couple dans son appartement. Le vieux cherche aussitôt son fils du regard et, ne l'apercevant pas, il demande, méfiant : «Vous nous aviez dit que William était chez vous, mais je ne le vois pas ! — Chut, dit John, les voisins vont vous entendre... — Mais où est notre fils ? insiste le vieux. — Il est caché dans un atelier mitoyen de mon appartement. Je vais vous y conduire, mais l'un après l'autre !» Il demande à l'homme de le suivre en premier, tandis que la femme attend son tour dans l'appartement. L'homme entre dans l'atelier et déclare, méfiant : «Il fait sombre... — Je vais allumer», dit John. Il lui assène aussitôt un violent coup à la tête. Le vieil homme s'écroule, tué sur le coup. Puis, au bout d'un instant, John va chercher la femme. «Venez, votre fils vous réclame !» Elle le suit sans méfiance et subit le même sort. C'est un véritable festin que John s'offre cette nuit-là. Un festin digne du comte Dracula... Non pas dans quelque ville médiévale de Transylvanie mais dans Londres et en plein vingtième siècle ! (à suivre...)